Catégorie:6608-Carouge

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Ceci est une page concernant un secteur statistique genevois de la commune de Carouge. Voir la liste des secteurs. Le plan du sous-secteur provient du site internet sitg.ch


Carouge est une ville nouvelle créée au siècle des Lumières sur la rive gauche de l’Arve à l’initiative du roi de Piémont-Sardaigne, Charles-Emmanuel III. Il s’agissait de concurrencer le marché genevois après le traité de Turin de 1754 et de renforcer la place de l’église catholique. Premiers plans de 1772 par l’architecte piémontais Francesco Luigi Garella modifiés en 1777 par Giuseppe Battista Piacenza, premier constructeur de l’église. Avec l’avènement de Victor-Amédée III et l’octroi de lettres patentes de foires à la localité, troisième plan dressé par Vincenzo Manera en 1779. Chef-lieu de province en 1780 avec 1300 habitants contre 18 000 à Genève. Le plan de 1781, dressé par Filippo Giovanni Battista Nicolis de Robilant, donna à la ville sa structure, complétée par le plan de Giuseppe Viana en 1783 et par une ordonnance de 1787 valant règlement de construction et fixant la hauteur des maisons à deux niveaux. Lorenzo Giardino fut chargé de la mise au point d’un modèle pour les façades. L’année précédente, Carouge avait obtenu le statut de ville. Dans cet espace de tolérance abondaient cafés et cabarets. Une première communauté israélite s’y installa, provoquant l’ouverture en 1788 d’un cimetière juif en bordure de l’Arve (rue de la Fontenette). La découverte, en 1805, « sous la colline de Pinchat », du tombeau du centurion Marcus Carantius Macrinus (daté 97 et conservé à la mairie) confirma l’origine antique de Carouge. Par le traité de Turin de 1816, Carouge fut rattachée au canton de Genève avec les « Communes réunies » de la rive gauche du Rhône.

La forme urbaine de l’ancienne Carouge correspond pour l’essentiel au plan de Giuseppe Viana de 1783 : deux places intérieures ponctuant une longue rue centrale, la rue St-Victor, qui a la particularité de reprendre la vieille direction du midi et de s’infléchir en diagonale en prenant le nom de rue Ancienne. Pour le reste, des îlots réguliers, des maisons de un ou deux étages obéissant pour la plupart au règlement de 1787. La ville est reliée depuis 1817 à Genève par un nouveau pont conçu par l’ingénieur Nicolas Céard, qui eut tous les honneurs de la route du Simplon sous Napoléon. Cette nouvelle voie reçut à son tour, en 1861, la première ligne de « tramway américain », origine du tramway actuel. Célébrée comme un modèle d’urbanisme en Suisse dès les années 1920, Carouge doit sa sauvegarde à l’attachement de ses habitants et aux efforts de mise en valeur déployés par les historiens, qui se sont intéressés depuis plus d’un demi-siècle à sa genèse et à sa réussite.[1]
  1. mentionné dans le Guide artistique de la Suisse, Tome 4a, établi par la Société d'histoire de l'art en Suisse, page 862

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