Chemin CHAMPION 2

Chemin CHAMPION 2 Chemin CHAMPION 2, 1239 Collex
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rue:	Chemin CHAMPION
secteur :	661500050-Collex
type :	Equipement collectif
construction :	1996-2000
étages :	2, pour 14.13 mètres.
Carte
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Ce numéro est composé de trois bâtiments construits à des époques différentes. Chronologiquement, en retrait par rapport à la route, vient d’abord une ferme qui a été construite à la fin du XVIIIe siècle. Couverte par un toit en bâtière, elle se divise côté cour en trois parties distinctes. Au centre s’ouvre une large porte qui donnait autrefois sur une grange traversante. A sa gauche était une première écurie ; à sa droite était percée une porte aujourd’hui murée qui desservait un étroit logement comprenant deux niveaux ; et, plus à droite encore, était aménagée une seconde écurie. Au-dessus régnait un fenil ventilé au moyen de deux oculi.

A cette ferme, en retour d’équerre, est venu s’ajouter au XIXe siècle une construction charpentée comprenant abri ouvert en bas et un fenil en haut. Ce rural vient clore l’angle est de la cour ; il agrandit aussi la surface bâtie dévolue à l’agriculture. Après la Restauration, vers la fin du siècle, vient s’adjoindre à la ferme, en direction de la route, un bâtiment couvert également par un toit en bâtière. Son gabarit change de la construction agricole : il est à la fois plus haut et plus large. De plus, il est divisé en deux tranches verticales distinctes. Au premier tiers, à gauche depuis la cour, viennent se loger une grange de plain-pied et un fenil au premier. Celui-ci est ventilé par deux ouvertures en forme de losange percées au nord-ouest et au sud-est. À la suite, en tête de cet alignement, côté route cette fois-ci, les deux tiers restants abritent une habitation bourgeoise. Quasiment carré en plan, cette partie compte trois niveaux : un rez-de-chaussée surélevé (à cause de caves creusées en sous-sol), un étage et des combles habitables. Les deux premiers niveaux sont percés de trois ouvertures par façade ; le dernier, de trois autres, mais uniquement dans le pignon sud-ouest. Par ailleurs, deux portes centrales donnent accès à cette maison : l’une pratique et usuelle qui donne sur la cour du côté du Jura, l’autre sur le jardin, face au Salève et aux Alpes, vue évidemment privilégiée. Uniformes et systématiques, toutes ses ouvertures reçoivent un encadrement en pierre de roche ; idem pour les chaînes d’angle, à la différence près que, pour des raisons esthétiques, leurs harpes sont régulières et taillées avec soin du côté de la route, alors qu’à l’opposée, du côté de la ferme, elles sont irrégulières et taillées de façon plus fruste. Goût pour la symétrie, harpes soignées : les deux témoignent de l’influence néoclassique.

Bien que n’ayant plus leurs fonctions d’origine, et bien que leur toiture respective ait été reprise (notamment dans la maison où à été créé un puits de lumière central), ces bâtiments forment un ensemble cohérent et bien conservé auquel les transformations modernes n’ont pas porté atteinte. La ferme d’abord et le fenil ensuite témoignent de l’augmentation de l’exploitation agricole. Quant à la maison donnant sur la route, comme ailleurs à Collex, elle dénote de l’embourgeoisement progressif du village à partir de la Restauration.

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Partie d'une maison qui recouvre le reste.

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