Chemin de Montfleury 42

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Chemin de Montfleury 42

Chemin de Montfleury 42, 1290 Versoix

Google maps
rue: Chemin de Montfleury
secteur : 664400042-Ecogia
type : Habitation
construction : 0
étages[1] : 0, pour 8.24 mètres.
Carte

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Cette ancienne propriété de maître, dite Villa Concha, forme un ensemble de quatre bâtiments modernistes, réalisés dès 1959 par les architectes Oskar Schmid (maison de maître, maison de jardinier et cabine de bain) puis en 1969 par Christian Hunziker (écuries) pour la Société Immobilière Triborgh S.A. Parmi eux, seule l’ancienne maison de jardinier résulte de la transformation d’un bâtiment antérieur.

La maison de maître présente une articulation complexe de deux volumes décalés en plan. Cela a permis une certaine ouverture du côté de l’entrée de la propriété, dans laquelle a été placé un corps de liaison bas avec hall et services. La lecture des deux volumes est très différente, reflétant la fonction de chacun. Au nord, le corps de bâtiment contenant la salle à manger, les services et les chambres à coucher est cubique. Il affiche la fonction intérieure à travers la distribution rationnelle des fenêtres. Le volume sud abrite uniquement le séjour, qui est largement vitré et surmonté d’un acrotère assez large en porte-à-faux faisant office de casquette et donnant un caractère horizontal au corps de bâtiment. Au-dessus, le toit-terrasse est accessible depuis un escalier droit ajouré posé dans l’axe du hall d’entrée, au revers de la façade nord côté jardin. Le large espace y est partiellement abrité par une dalle fixée à la souche de cheminée. Autour de la maison, une grande terrasse rectiligne délimite un espace de vie extérieur dans lequel a été intégrée une partie de la végétation.

Vers l’est, une série de degrés et de plateformes mènent à la cabine de bain. Le volume simple est caractérisé par son auvent de plus de trois mètres de profondeur, composé de poutrelles en béton armé ajourées et reliées entre elles aux extrémités par une poutre de rive formant une ceinture. La terrasse ainsi abritée fonctionne comme un solarium sur laquelle la pièce de séjour s’ouvre par un important vitrage.

Située à l’angle nord-ouest de la parcelle, l’ancienne maison du jardinier se trouve en amont de l’axe d’entrée. Son volume strictement cubique est doté de façades sobres qui ne contiennent ni marquise ni acrotères, une modénature plutôt moderne et dépouillée. Les façades sont trouées de fenêtres à trois vantaux.

Enfin, le quatrième bâtiment, réalisé en 1969 par l’architecte Christian Hunziker, formait à l’origine une écurie pour quatre chevaux avec une remise, auxquels s’ajoutaient une chambre avec salle de bain. Ce bâtiment, d’un seul étage à l’instar de la cabine de bain, est situé à gauche de l’allée menant à la villa. Très moderne, l’édifice est précédé d’une pergola en béton armé, réalisée en porte-à-faux. Le volume est allongé et respecte l’emplacement des arbres. Il est caractérisé par son dépouillement, sa modénature très sobre et surtout par ses ouvertures dans le mur de la remise de forme carrée, dessinées d’une façon «aléatoire». Son implantation renforce l’image de l’allée qui précède la villa.

Le jardin montre un aménagement très sobre de cheminements rectilignes, tandis que la flore ainsi que la dénivellation ont été conservées de la propriété de la première moitié du XIXe siècle.

Actuellement, la propriété appartient à la SUVA et louée au Collège du Léman, qui la met à disposition de ses étudiants. L’intérêt de son directeur pour cette architecture très moderne et très « claire» ont permis à la villa d’échapper à la démolition. C’est d’autant plus heureux que l’ensemble est remarquable sur plusieurs plans. L’implantation de tous les bâtiments dans le terrain, depuis les bâtiments réalisés par Schmid jusqu’à l’écurie de Hunziker, démontre une organisation rationnelle, réfléchie et cohérente en ce qui concerne le placement de volumes dans un terrain. Ensuite, le traitement architectural de chacun des bâtiments est d’une qualité marquante, alternant de simples volumes cubiques inspirés du Bauhaus de Walter Gropius, avec de profonds porte-à-faux plutôt tirés de modèles wrightiens, en particulier de la Fallingwater House de 1935, la parfaite homogénéité du tout étant assurée par un crépi fin blanc recouvrant toutes les surfaces. Pour finir, l’excellent état de conservation de tous les éléments (malgré la réaffectation de l’ancienne écurie et des annexes adossées à la cabine de bain, dont la réalisation n'est d'ailleurs pas tout à fait conforme au projet de Schmid) et leur entretien impeccable font de l’ancienne Villa Concha un ensemble moderne de grande qualité, à garder précieusement.[2]

Dépendances

Construites en 1982. [3]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Versoix), accessible sur site du RAC
  3. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Versoix), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.