Chemin des Colombières 21

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Chemin des Colombières 21

Chemin des Colombières 21, 1290 Versoix

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rue: Chemin des Colombières
secteur : 664400102-Les Colombières
type : Habitation
construction : 1919-1945
étages[1] : 3, pour 10.98 mètres.
Carte

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Villa construite en 1938-1939 par l’architecte Albert Graf pour les époux Cartier-Hotelier. A l’est, une dépendance avait déjà été construite en 1917 puis agrandie d’un garage en 1931.

La villa est située au sud du chemin des Colombières, à l’ouest d’une série de pavillons construits au début du XXe siècle. Comme ces derniers, elle domine la rivière de la Versoix et dispose d’une parcelle allongée s’étendant vers le sud. De plan rectangulaire, le bâtiment comporte un rez-de-chaussée et un comble habitable. Il est couvert d’un toit à deux pans très faiblement débordant, au-dessous duquel se distinguent, sur les pignons, les têtes de poutre. Sur un soubassement de faible hauteur percé de soupiraux, la façade nord est composée de manière strictement symétrique et s’organise autour de trois travées centrales resserrées comportant l’entrée et deux petites ouvertures rectangulaires. La porte y est encadrée d’une paire de colonnes engagées supportant un auvent en porte-à-faux arrondi aux angles. Le rez-de-chaussée, à trois travées, est encore éclairé de deux grandes fenêtres rectangulaires disposées symétriquement. Au-dessus de l’auvent, un triplet de fenêtres rectangulaires est percé dans le pignon. Sa tablette d’appui saillante reprend le profil de l’auvent. Le tout est encadré de deux oculi. La façade sud est également organisée de manière symétrique. En raison de la déclivité du terrain, le soubassement y est plus haut que sur la façade arrière. Un perron à deux volées de marches convergentes permet d’accéder à la grande porte-fenêtre du séjour, nichée dans une loggia. Cette dernière est encadrée de deux larges fenêtres rectangulaires, tandis que le pignon est marqué au centre par deux fenêtres et un balcon à pans coupés. Les façades latérales ouest et est sont traitées de manière distincte : la première possède deux ouvertures, dont l’une sert probablement de porte service accessible par un perron ; la seconde possède une grande fenêtre à gauche et une paire de petites fenêtres hautes destinées à éclairer un local de service. L’accès au sous-sol s’y fait par un escalier extérieur. La villa est revêtue d’un crépi gris. Les éléments de ferronnerie (garde-corps des escaliers, du balcon, de la tablette de la façade nord et des barreaux) sont tous d’origine et de la même facture : ils accusent la ligne horizontale par une superposition de barreaux très fins, peints en blanc. La porte d’entrée à caissons de bois et imposte vitrée respecte le même principe. Le portail d’entrée (piliers et vantaux) est également d’origine.

Cette villa d’architecte est très bien conservée et n’a subi aucune transformation, du moins visible depuis l’extérieur. Elle se caractérise par sa composition sobre et équilibrée associant une silhouette traditionnelle, avec toiture à deux pans, à une esthétique Art Déco, qui privilégie un modernisme d’inspiration classique. La construction affirme discrètement les possibilités techniques du béton (porte-à-faux), mais elle souligne surtout la symétrie d’ensemble par l’usage de simples motifs géométriques (œils-de-boeuf, diverses formes de rectangle, pan coupé), qu’elle agrémente d’un délicat réseau d’éléments métalliques. La villa est située au bord du chemin des Colombières à la suite d'une série de pavillons construits dès les premières années du XXe siècle, formant aujourd'hui encore un exemple intéressant d'ensemble résidentiel sur le territoire communal.[2].
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Versoix), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.