Chapelle protestante de Pregny

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Chapelle protestante de Pregny

Chemin des Crêts-de-Pregny 9, 1218 Le Grand-Saconnex

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rue: Chemin des Crêts-de-Pregny
secteur : 662300020-Les Blanchets
type : Habitation
construction : 1919-1945
étages[1] : 3, pour 11.63 mètres.
Carte

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Chapelle

Immeuble construit en 1905 par Edmond Fatio. Salle rectangulaire couverte d'une charpente apparente, abside semi-circulaire logeant la sacristie (sic), clocher et porche désaxés en façade, composent un ensemble pittoresque, connotant la ruralité et le moyen âge, selon un type apparu en 1896, au Village suisse de l'Exposition nationale. de style pittoresque. [2][3]

Cure

En 1905, l’Eglise nationale protestante de Genève peut rentrer en possession du temple des Crest-de-Pregny construit par Edmond Fatio dans le goût Heimatstil alors à la mode, en prenant soit-disant pour modèle son homologue construit 1896 pour L’Exposition national de Genève, dans le fameux Village suisse. Trois ans plus tard, le pasteur du temple des Crest-de-Prégny peut emménager dans la toute nouvelle cure élevée un peu en retrait du lieu de culte.

Pour s’harmoniser avec la construction de 1905, cette maison adopte également un style national suisse. Mais deux chose étonnent : le gabarit hors normes de la cure par rapport au petit lieu de culte juste à côté qui se réduit à la taille d’une chapelle, et le caractère volontairement rustre donné à ses façades. Hors normes parce que cette maison superpose quatre niveaux couverts par un toit en demi-croupe : un niveau de caves, (dans lequel, à l’angle nord, est aménagée une cuisine à laquelle on accède par deux escaliers différents, l’un classiquement installé à intérieur, l’autre à l’extérieur, situé au nord-est, qui était réservé aux gens de maison, cuisinière ou bonnes, qui pénétraient là pour travailler en sou-sol) ; un rez-de-chaussée très légèrement surélevé qui compte un office à l’aplomb de la cuisine, (ce qui induit de l’une à l’autre l’aménagement de passe-plat, des circulations intérieures hirarchisées, et un personnel de maison) ; un premier étage de chambres ; et un dernier niveau sous les combles - certainement dévolu à la domesticité -, qui est éclairé par deux lucarne (une grande au sud-ouest et une plus petite au nord-est) et par des fenêtres ouvertes dans les murs de pignon nord-ouest-est et sud-est. Des emprunts étrangers au genre Heimatstil genevois parce que, outre les références classiques en la matière (toiture en demi-croupe, pans-de-bois décoratifs à l’étage des combles, lucarnes importantes, etc.), se mêlent un traitement extérieur qui cherche à rendre plus fruste qu’à d’ordinaire ce type d’architecture. Deux procédés sont employés. Il y a d’abord l’usage d’un crépi volontairement grossier, presque raboteux, sur les quatre façades de la cure. Il y a ensuite, pour les chaînes d’angle et pour l’encadrement des ouvertures, l’emploi de pierres de roche de formes et de taille hétérogènes qui sont traitées de façon rustique : à croire que celles-ci sont à peine épannelées.

Même si elle a été partiellement reprise pour s’adapter aux changements de la vie domestique, et agrandie d’une annexe polygonale appliquée contre le rez-de-chaussée de la façade sud-est, cette maison de 1908 garde néanmoins une grande partie de sa substance tant intérieure (cuisine et office par exemple) qu’extérieur. Surtout, elle ne peut être dissociée du temple de 1905 qui est à côté.[4]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Cité dans L'INSA, Inventaire Suisse d'Architecture 1850-1920, volume 4 (1982)
  3. mentionné dans le Guide artistique de la Suisse, Tome 4a, établi par la Société d'histoire de l'art en Suisse, page 907
  4. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune du Grand-Saconnex), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.