Chemin des Fossés (Hermance) 15-17

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Chemin des Fossés (Hermance) 15-17

Chemin des Fossés (Hermance) 15, 1248 Hermance

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rue: Chemin des Fossés (Hermance)
secteur : 662500010-Hermance - Rives-du-Lac
type : Habitation
construction : 1919-1945
étages[1] : 2, pour 8.28 mètres.
Carte

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Chemin des Fossés (Hermance) 15-17

Chemin des Fossés (Hermance) 17, 1248 Hermance

Google maps
rue: Chemin des Fossés (Hermance)
secteur : 662500010-Hermance - Rives-du-Lac
type : Habitation
construction : 1946-1960
étages[2] : 2, pour 7.76 mètres.
Carte

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Chemin des Fossés (Hermance) 15-17

Quai d'Hermance 2, 1248 Hermance

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rue: Quai d'Hermance
secteur : 662500020-Le Bourg
type : Habitation
construction : 1946-1960
étages[3] : 1, pour 14.13 mètres.
Carte

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Le Manoir, grand domaine de part et d’autre du ch. des Fossés (Hermance), avec maison de maître, ferme viticole et dépendances, constitué à la fin du XVIIIe s. pour Thomas Monin. Demeure établie sur la puissante fondation quadrangulaire de la tour carrée S du port médiéval et ferme viticole (rue du Midi No 35) à l’emplacement de l’hôpital du XVe s. dont subsiste entre autres l’escalier. François Mayor, acquéreur du domaine en 1847, l’embellit, confiant les travaux à Adolphe Reverdin, qui s’y consacra jusqu’en 1876 : aménagements int., écurie, sellerie, salle de billard néoclass. au-dessus de la braie avec un péristyle en bois à colonnes ioniques ; maison de jardin, orangerie, serre et volière (ch. des Fos- sés Nos 15-17) ; jardin en terrasse sur le lac avec embarcadère, relié à la maison parune passerelle métallique cintrée. En 1921, la maison fut agrandie de deux travées au N-E et ouverte au S-O sur une terrasse à colonnes toscanes.[4][5]https://ge.ch/sitg/geodata/SIPATRIMOINE/SI-EVI-OPS/EVI/edition/fiches/RAC-HER-01/2018-137509_35464_RAC-HER-0041.htm

Orangerie

Orangerie du domaine La Baronne cadastrée en 1882 pour le compte de la famille Mayor.

Bâtiment situé sur une grande parcelle aménagée à proximité d'une ancienne dépendance et d'une serre. Une cour gravillonnée ainsi qu’un jardin environnent les bâtiments où on y voit une pièce d’eau et plusieurs annexes. De plan rectangulaire, l’orangerie comporte trois travées d’ouvertures sur un niveau à hauteur de corniche à 3.5m. Le remplissage de vitrages est traité de manière identique avec de petit-bois de grande dimension ornés d’une clé saillante et structurés par un cordon au-dessous de la corniche sur des murs en brique apparente. Des pilastres d’angle reposant sur une base en saillie et couronnés d’une moulure consolident les angles. La toiture recouverte en zinc à faible pente est invisible. Le bâtiment conserve une grande fenêtre en forme d’arc en plein cintre sur la façade est. Au nord, un couvert lui a été adossé. Il est complété à l’ouest par une serre (bâtiment no 515) constituée d’un volume parallélépipèdique percé d’une porte en ferronnerie.

Ce bâtiment, par sa valeur d’ancienneté, la qualité architecturale de sa composition (ornements classiques, cordon, corniches, ferronnerie), possède un intérêt patrimonial bien que plus récent que la majorité des bâtiments du secteur. Les vitrages et menuiserie à petit bois de grande dimension qui le composent sont en bon état de conservation. La qualité du site, tant paysagère que par la valeur des bâtiments très bien conservés indique qu’il faut considérer ce domaine pour la valeur d’ensemble. A ce titre, il mérite d’être préservé.[6]

Dépendance rurale et voilière

Ancienne dépendance du domaine La Baronne cadastrée en 1876 pour le compte de la famille Mayor.

Le bâtiment se situe dans une grande parcelle aménagée à proximité de la maison de maître. Une cour gravillonnée ainsi qu’un jardin environnent le bâtiment où on y voit un bassin, une orangerie, une pièce d’eau, des serres et plusieurs annexes. De plan rectangulaire allongé, il est composé au rez-de-chaussée de six travées d’ouvertures, dont trois en forme d’arc surbaissé avec un encadrement en brique apparente, sur deux niveaux rythmés par la corniche d’étage surmontés d'un comble. Le tout au-dessus d’un soubassement en pierre de roche. A l’étage, une lucarne légèrement désaxée est percée sur le mur revêtu en bois. Deux pilastres d’angle en brique apparente reposant sur une base en saillie consolident les angles. Trois portes fenêtres vitrées avec encadrement en bois dont un pan de mur aveugle complètent la composition au nord-ouest. Adossé au mur muni d’une clôture, un petit appentis en bois lui a été accolé dans sa partie nord-ouest. La face ouest est complétée au rez-de-chaussée avec l’adjonction de plusieurs extensions qui péjorent la lecture du bâtiment dont un appentis, un second corps d’habitation (bâtiment no 348) au nord et une serre cadastrée en 1882 (bâtiment no 515) constituée d’un volume parallélépipèdique percé d’une porte en ferronnerie au sud, où à l’étage, une fenêtre aux contrevents blancs souligne l’axe du pignon. Ce bâtiment allongé, à façades crépies enduites de blanc et pourvues à l’étage d’un revêtement en bois est recouvert d'une toiture à deux pans. L’avant-toit lambrissé est supporté par des coyaux. La couverture est réalisée en tuiles plates dotée d’une lucarne et une imposante souche de cheminée.

Ce bâtiment possède, par sa valeur d’ancienneté, la qualité architecturale de sa composition (murs crépis, ornement classique, recourt à la brique, au bois et le soin porté aux matériaux) un intérêt patrimonial. La qualité du site, tant paysagère que par la valeur des bâtiments très bien conservés indique qu’il faut considérer ce domaine pour la valeur d’ensemble. A ce titre, il mérite d’être préservé.[7]

Dépendance

Construite en 1984. [8]

Maison de Maître

Maison de maître, dite «Le Manoir», partiellement construite de manière à englober (en sa moitié sud) une «maison et place» cadastrées en 1731 comme appartenant à François Maret. Elle est signalée en 1809 en mains de Thomas Monin, puis en 1849 de l'hoirie de Louise Mayor-Carel. C'est l'architecte Bernard Adolphe Reverdin, gendre de François et Louise Mayor-Carel, qui effectue des travaux d'embellissement et construit des dépendances jusqu'en 1876 (Brulhart et Deuber-Pauli 1993).

Le bâtiment a parfois été considérés comme étant situé à l’emplacement de l’ancien Hôpital d’Hermance (Barde 1937; Guide artistique 2011); la Mappe sarde (1731) contredit cependant cette hypothèse, puisqu’elle signale que les bâtiments hospitaliers se trouvaient plus à l’ouest, sur la rive du lac (voir Rapport de synthèse/K.Queijo 2018). L’analyse archéologique de la maison (Bujard 1997) a cependant mis en évidence d’autres vestiges médiévaux intéressants: ceux d’une tour de 11,15 x 12,80 m, située ici à l’extrémité ouest de l’enceinte sud des fortifications médiévales et haute de deux étages sur rez-de-chaussée. Cette première construction a été largement remaniée au XIXe siècle, lors de sa transformation en maison de maître. Bujard évoque la possibilité qu’il se soit agi d’une maison forte du XIIIe siècle (vu ses murs de 1,55 m, c’est-à-dire plus épais que ceux des autres maisons médiévales, mais moins que ceux des fortifications). On peut toutefois se demander s’il ne s’agissait pas de la tour carrée «en bas sur la rive du lac», en construction lors de la visite de l’enquête delphinale de 1339. Le périmètre de cette tour documentée en 1339 était de 18 toises, c’est-à-dire légèrement plus que les 16 toises de la tour ouest du mur nord de l’enceinte, trouvée en fouilles et mesurant effectivement un peu plus de 8 m de côté (1 toise médiévale mesurant grosso modo entre 2 et 2,7 mètres, selon les régions: Carrier, La Corbière 2005, p. 350).

Le bâtiment actuel du quai d’Hermance 2 présente un plan rectangulaire avec quatre façades distinctes qui reflètent l’organisation interne de l’édifice et des espaces de circulation et service. Les deux façades les plus importantes sont marquées par un faible avant-toit se concluant en une corniche moulurée. La façade sur cour est composée sur deux niveaux de sept travées de grandes fenêtres disposées de manière régulière sur toute sa largeur et d’un comble aménagé avec la présence de deux lucarnes au centre de la composition. Un escalier d’honneur en pierre massive débouchant sur une grille en ferronnerie permet l’accès à cette partie depuis la rue. La façade sur rue, composée de sept travées de baies sur trois niveaux plus un comble aménagé comme en attestent les deux lucarnes au centre de la composition. Elle conserve au niveau du rez-de-chaussée cinq ouvertures dont quatre en forme d’arc surbaissé et une porte de cave en forme d’anse de panier. Côté nord, la façade se compose de trois travées de baies qui s’élèvent sur trois niveaux plus un comble aménagé. De droite à gauche, on retrouve l’entrée de service abritée par un auvent revêtu d’ardoises au rez-de-chaussée. Elle est soulignée par une porte avec un encadrement en forme d’arc surbaissé, surmontée aux étages par deux fenêtres. Un perron à une marche donne accès à l’entrée. Au centre sont disposées une petite fenêtre pourvue d’une grille métallique surmontée d’une double fenêtre munie d’un garde-corps en fer forgé, d’une grande fenêtre carrée et d’une lucarne-attique formant un fronton cintré sous lequel une fenêtre en forme d’arc en plein cintre éclaire l’axe du pignon. La travée de gauche, traitée de manière identique à celle de droite, comporte une porte d’accès de service. Côté sud, la façade se compose de deux travées de portes fenêtres ouvrant sur le jardin. A cette façade ancienne a été adossée ultérieurement une marquise en maçonnerie formant terrasse à l’étage soutenue par quatre colonnes doriques. Une passerelle en fer aménagée en 1880 relie la terrasse de la maison au jardin situé au bord du lac. Les fenêtres sont pourvues de volets verts et d’encadrements en molasse. L’édifice est coiffé par une toiture à quatre pans recouverts de tuiles plates sur laquelle se hissent trois souches de cheminée. Dans le jardin environnant la maison, on trouve une fontaine. La braie du XIVe siècle et ses demi-tours rondes sont conservées le long de la propriété (Brulhart et Deuber-Pauli 1993).

L'intérêt de ce bâtiment relève dans un premier lieu de sa haute ancienneté, mais également de son caractère singulier dans le village et de sa qualité architecturale: la composition et la construction de cette maison de maître sont en effet très soignées, tandis que la substance historique en est bien préservée, l'image qui a été donnée à l'édifice dans la seconde moitié du XIXe siècle étant parfaitement perceptible, malgré des transformations légères intervenues par la suite. Enfin, la maison principale forme ensemble avec une série de dépendances possédant des qualités propres, le tout étant harmonieusement intégré en bordure du site exceptionnel du village d'Hermance.[9]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Données fournies en opendata par le site SITG
  3. Données fournies en opendata par le site SITG
  4. mentionné dans le Guide artistique de la Suisse, Tome 4a, établi par la Société d'histoire de l'art en Suisse, page 841
  5. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Hermance), accessible sur site du RAC
  6. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Hermance), accessible sur site du RAC
  7. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Hermance), accessible sur site du RAC
  8. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Hermance), accessible sur site du RAC
  9. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Hermance), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.