Foyer John Knox

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Foyer John Knox

Chemin des Crêts-de-Pregny 27, 1218 Le Grand-Saconnex

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rue: Chemin des Crêts-de-Pregny
secteur : 662300020-Les Blanchets
type : Habitation
construction : 1961-1970
étages[1] : 2, pour 7.69 mètres.
Carte

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Immeuble construit en 1961 par Dominique Gampert et Janez Hacin de style Brutaliste. Programme bas (intégré dans les villas alentours) avec logement pour 30 étudiants et dortoirs pour événements. Foyer, lobby et espaces communs.[2].[3]

En 1961, sur une vaste parcelle appartenant au Centre international réformé John Knox, sont inaugurés deux bâtiments en béton armé construits par Dominique Gampert et Janez Hacin : le premier, le plus grand, qui est véritablement le foyer de ce complexe, affecte un plan en étoile irrégulier, le second, plus petit, une forme en chevron asymétrique. Sorte de cité universitaire, ce centre comprend de nombreuses chambres, un restaurant, des salles de réunions, de conférences et de nombreux bureaux. Dans cette partie vallonnée du terrain, les architectes ont cherché à insérer leur architecture le plus harmonieusement possible dans le cadre naturel environnant. Aussi ont-ils donné à celle-ci une tournure organique, destinée à s’adapter aux inflexions du terrain, et brutaliste avec des traces de coffrages sur les multiples facettes des murs de béton pour évoquer les rochers. Le choix de plaques Eternit en toiture (bien visibles étant donné le peu de hauteur des bâtiments), accentue encore le caractère très plastique de l’ensemble.[4]

Chalets

C’est dans ce cadre paysager et architectural très prégnant qu’à l’articulation des deux bâtiments se trouvent deux chalets de périodes différentes : le plus ancien au sud, le plus récent au nord. Construit peu avant 1847, le premier superpose quatre niveaux : un sous-sol en pierre de Meillerie aéré par des soupiraux puis, en bois, un rez-de-chaussée surélevé, un étage et des combles aménagés. Protégés par un auvent, le perron et l’entrée de ce chalet sont pratiqués sur le mur de pignon nord-ouest. Côté sud-ouest, couvert par un avant-toit largement débordant, le premier étage est embelli par un balcon en bois courant d’un bout à l’autre de sa façade. Le niveau dans les combles est quant à lui éclairé par deux lucarnes et une fenêtre ouverte dans chaque mur de pignon. Enfin, au-dessus, le chalet est couvert par un toit en bâtière. En guise de décor, chaque niveau est souligné par un cordon et un bandeau, simple ou denticulé. Plus petit et plus simple, en apparence du moins, le second chalet est construit en 1910. Comme le précédent, il est couvert par un toit en bâtière, mais ne compte quant à lui que deux niveaux. Le rez-de-chaussée maçonné est partiellement enfoui du côté sud-est, là donc où ses ouvertures sont les moins importantes. Profitant de la pente qui s’incline en direction du Jura, les trois autres façades de ce niveau développent un programme plus complexe, surtout celles du nord-ouest et du sud est. La première, car elle est augmentée par un portique protégé par un auvent en retour d’équerre : c’est là qu’est pratiquée l’une des entrées de ce rez-de-chaussée partiellement enterré ; la seconde parce que, à l’occasion d’un retrait de la façade, est ouverte une large porte-fenêtre. Au-dessus, l’étage condense les parties le plus favorisées : d’abord avec son entrée auquel amène un escalier droit supporté par un mur d’échiffre en saillie par rapport la porte-fenêtre déjà cité ; ensuite, par son balcon aménagé sur sa façade sud-est ; enfin, au nord-ouest où un second balcon court le long de la façade, exceptée l’angle nord, car cette partie est une adjonction datant de 1957.

Dans cet ensemble architectural et paysager, ces deux chalets ont été miraculeusement conservés, peut-être d’ailleurs à dessein, comme contrepoint à l’architecture de 1961 : en effet leur gabarit (jusqu’à quatre niveaux), leur couleur (brun noir, blanc et rouge), ainsi que leur matériaux (essentiellement le bois), tranchent avec la faible hauteur, le gris clair, l’Eternit et le béton brut chargé d’évoquer les rochers alpins. Aussi, le bon état de conservation de ces deux chalets, plaide pour leur conservation dans ce site très particulier.[5]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Cité dans "L'architecture à Genève 1919-1975", volume 2, édité par Infolio, page 552
  3. référencé dans le Guide d'Architecture Suisse, volume 3, étapli par Werk Verlag, page 180
  4. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune du Grand-Saconnex), accessible sur site du RAC
  5. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune du Grand-Saconnex), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.