Route d'Ornex 20

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Route d'Ornex 20

Route d'Ornex 20, 1239 Collex

Google maps
rue: Route d'Ornex
secteur : 661500010-Bossy
type : Habitation
construction : Avant 1919
étages[1] : 2, pour 10.28 mètres.
Carte

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Curieusement intercalée à l’angle nord d’un ensemble en forme de « U » dont la cour centrale donne sur la chaussée (n 24 de la route d’Ornex), cette maison d’habitation s’étire sur une parcelle très étroite : de là son plan inhabituel et sa très longue façade de pignon tournée au nord-est, du côté d’une impasse menant à des hangars. Elle est par ailleurs établie à la tête nord-est d’un mas qui se continue au sud-ouest en direction de l’impasse Barjins.

Construite (ou plutôt reconstruite) sous la Restauration, cette maison compte trois niveaux : un rez-de-chaussée de plain-pied, un étage et des combles froids. L’organisation de sa façade principale donne aujourd’hui l’impression d’une régularité et d’une symétrie quasiment classique entretenue notamment par un crépi en ciment qui uniformise la maçonnerie : une illusion. En effet, à la regarder de plus près, cette longue façade est percée d’ouvertures très différentes appartenant à trois époques distinctes. Les plus anciennes se trouvent à droite. Il s’agit de deux petites fenêtres quasiment carrées. Trois particularités trahissent leur ancienneté : leur hauteur, leur encadrement en molasse chanfreiné et leur embrasure défendue quatre barreaux métalliques scellés dans la pierre en forme de croix : une seule de ces ouvertures conserve cet aménagement, l’autre, aujourd’hui protégée par une grille moderne, n’en garde que la trace. Des fenêtres aussi hautes, chanfreinées et barrée se retrouvent de coutume dans des maisons très anciennes, maisons hautes, maisons fortes. La deuxième période (certainement sous la Restauration), est représentée par des ouvertures qui ont des caractéristiques communes : un encadrement en pierre de roche, pierres taillées de façon très régulière, une feuillure aménagée pour recevoir des contrevents et, pour celles du rez-de-chaussée, les traces de barreaux autrefois scellés dans la pierre. Cette manière de défendre les fenêtres rappelle le grillage précédent.

La troisième période date du XXe siècle. Elle est représentée par des ouvertures (en générale plus étroites) dont l’encadrement est en ciment. Malgré un crépi en ciment peu élégant qui est venu uniformiser ses façades, et malgré des adjonctions et des ouvertures modernes qui ont été pratiquées du côté du Jura (véranda, garage et balcon sous le toit qui sont invisibles depuis la route), cette maison d’habitation - dont une partie était peut-être une maison forte - témoigne de l’histoire ancienne (ou très ancienne), du village. De plus, appartenant à un mas constitué de plusieurs autres bâtiments, elle participe de l’effet d’ensemble de cette partie de Bossy.[2].
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Collex-Bossy), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.