| Route de Suisse 154
Route de Suisse 154, 1290 Versoix
|
|---|
| Google maps
|
|---|
| rue:
|
Route de Suisse
|
| secteur :
|
664400062-Port-Choiseul
|
| type :
|
Activité
|
| construction :
|
1946-1960
|
| étages[1] :
|
2, pour 18.82 mètres.
|
| Carte
|
|---|
Chargement de la carte… {"markers":[{"pos":[{"lat":46.290064058508,"lon":6.1668931999464}]}],"center":{"lat":46.290064058508,"lon":6.1668931999464},"zoom":"18"} |
|---|
Propriété achetée par le banquier parisien Guillaume Théodore Vernes (dit Vernes d'Arlandes) en 1858. La maison de maître est construite en 1867 par l'architecte Francis Gindroz. Jacques Salmanowitz devient propriétaire en 1947. Il joint alors au parc la parcelle qu'il possède déjà au nord et sur laquelle s'élève un garage à bateau (cf. Chemin De-La-Rochefoucauld 44). La maison est transformée à cette occasion par Jean Camoletti, qui détruit aussi la dépendance, remplacée par un nouveau bâtiment situé près du portail (1948). Une piscine et un pavillon sont ajoutés au bord du lac (cf.
Chemin de la Grève, s.n., parcelle 6074). Le terrain est morcelé dans les années 1980. Au nord s'implante alors le lotissement de Port Léman (cf. Chemin De-La-Rochefoucauld 42); de part et d'autre de la maison de maître, un groupe de promoteurs immobiliers construit dès 1984 le lotissement de Fleur d'Eau. Maison et dépendance sont alors réaménagées en bureaux.La maison possède un plan rectangulaire de 3 travées sur 5. Son soubassement en roche, à soupiraux cintrés, est surmonté de deux niveaux sommés d'une toiture à la Mansart. Les façades sont richement ornées: la grille structurelle est soulignée par des chaînes d'angle et des jambes à refends, surmontées de consoles; les chambranles moulurés des fenêtres sont surmontés d'agrafes à décor de rocaille, tandis que des consoles à rangs de perles, coquille et chutes de feuilles soutiennent les balcons ou marquent l'entablement principal. Eclairant le comble, les lucarnes appartienent à divers modèles, cintré ou arqué, alternativement sculptées en pierre ou dotées d'un encadrement de zinc à consoles à volutes, pour la plupart surmontée d'une importante
agrafe. La toiture est elle-même traitée avec un soin particulier, les surfaces d'ardoises en losange étant limitées par des encadrement de zinc mouluré, tandis que les souches de cheminées sont revêtues de plaques de zinc en relief et d'un couronnement sculpté de canelures à gouttes. Si les terrasses sont fermées d'une balustrade en molasse ou, à certains endroits, d'un simple barraudage, ce sont des garde-corps en fer forgé, à la composition très chantournée qui ferment les fenêtres ou ceignent les balcons.La façade orientale est tournée vers le lac et la partie la plus dégagée du parc, à laquelle on accède par un un monumental escalier à rampes divergentes. Le front sud la vue donne sur un aménagement composé d'un bassin et de pergolas. En contrebas se dresse l’ancienne serre, dont sont conservés le mur bas d'assise (appareil alternant roches blanches et grises) et l'ossature métallique, mais pas les vitrages. Une dépendance récente se dresse dans un angle de la parcelle, à l'ouest de la maison. Le parc comprend encore des éléments d'aménagements datant Vernes d'Arlandes et des années 1940 : bancs, fontaines, statues.Cet édifice montre une composition équilibrée dans les proportions et un traitement ornemental particulièrement fastueux. De style Second Empire, ses façades mêlent de manière caractéristique les références aux styles Louis XIV et Louis XV dans un luxe décoratif rare à
Genève, même à cette époque connue pour son architecture emphatique. Le concepteur de la maison, Francis Gindroz, est l'architecte des grandes fortunes genevoises et l'introducteur sur les bords du lac Léman de ce style, comme en témoigne le château de la famille Rothschild (Pregny, 1857-1860, d'après les plans des Anglais Paxton et Stokes). Quoique les transformations des années 1950 aient légèrement modifié les façades (à l'ouest, les travées latérales devaient être précédées par un avant- corps, peut-être une structure légère adossée à la maçonnerie; à l'est, les lucarnes des travées centrales ont été changées) et qu'un ensemble d'immeubles bas ait été établi sur une partie du terrain, cette maison de maître a su préserver son enveloppe remarquable.
[2]
Fleur d’Eau, villa constr. v. 1860 par Francis Gindroz pour le banquier Théodore Vernes d’Arlandes, à la place de l’anc. maison du peintre Louis- Auguste Brun (dit Brun de
Versoix), maire de
Versoix. Remarquable serre v. 1880.
[3]- ↑ Données fournies en opendata par le site SITG
- ↑ Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Versoix), accessible sur site du RAC
- ↑ mentionné dans le Guide artistique de la Suisse, Tome 4a, établi par la Société d'histoire de l'art en Suisse, page 922
