Route de Vireloup 79

De geneva wiki
Aller à : navigation, rechercher
Route de Vireloup 79

Route de Vireloup 79, 1239 Collex

Google maps
rue: Route de Vireloup
secteur : 661500050-Collex
type : Habitation
construction : 1986-1990
étages[1] : 3, pour 11.69 mètres.
Carte

Chargement de la carte…

Les maisons comprises entre la route de Vireloup (n. 73, 77 et 79), le chemin Des Chaumets (n. 3 et 5) et la ruelle Saint-Clément (n. 1, 4, 5, 6, 7, 12 et 15) forment un mas très dense dont l’origine remonte au Moyen-Age, quand existait encore une chapelle dédiée à saint Clément. Cerné par un jeu de circulations internes complexes, avec des courettes et des retraits, cet îlot obéït à une urbanisation tout à fait particulière qui ne se retrouve pas ailleurs dans le village, si ce n’est dans un autre mas, mais moins dense et plus récent, qui forme un « L » entre la route de Vireloup (n. 83 et 85) et le chemin des Chaumets (n. 2, 6, 8 et 10). A son extrémité nord-est, ce second mas (ou esquisse de mas) reprend d’ailleurs l’alignement moderne des maisons le long de la route et perd à partir de là sa spécificité. Le contexte environnant n’est pas moins important. En effet, ces deux ensembles se situent à un carrefour surdéterminé. D’abord, le chemin des Chaumets monte en direction de l’église et se poursuit jusqu’à l’allée qui mène à la ferme du château. Ensuite, là où elle touche à la route de Vireloup, est dressée une croix routière ancienne : la même d’ailleurs qui marque l’entrée de Collex, au début du chemin de La Fenière. Enfin, et ce n’est pas le moins intéressant, ces deux axes, qui vont dans la même direction, se poursuivent par la route de l’Estraz dont le nom d’origine latine - via glare strata (en cailloutis) ou via lapide strata (en pierre) -, indique l’ancienneté de cette voie jadis empierrée.

Adossé au 12 de la ruelle Saint-Clément et accoté au 77 de la route de Vireloup, cette maison est la plus étroite et la plus profonde de ce mas. Couverte par un toit en appentis, elle superpose trois niveaux : un rez-de-chaussée de plain-pied, un étage et, autrefois, des combles froids qui ont été aménagés pour être habitables, avec notamment le percement d’une lucarne rampante. Partiellement maçonnée, cette maison est surtout charpentée comme en témoignent les encadrements de la fenêtre et de porte d’entrée au rez-de-chaussée (réunies par un linteau commun), et les deux fenêtres de l’étage également boisées. À la suite de cette maison, et après une remise en bois moderne qui est précédée dans la cour d’une rampe en ciment, viennent deux anciens bâtiments de ferme placés plus en retrait de la route. Couverts par un toit en appentis, le premier compte deux niveaux, un rez-de-chaussée de plain-pied et des combles froids et, à côté, le second trois, avec, au-dessus du plain-pied, un étage carré et des combles habitables éclairés par deux lucarnes. Dans l’une comme dans l’autre, hormis les fenêtres et les portes classiques, deux larges ouvertures témoignent encore au rez-de-chaussée du passé rural de ces bâtiments. A leur changement d’affectation - certainement dans l’Entre-deux-guerres -, un crépi posé à la tyrolienne est venu unifier leur façade sur route et atténuer leur différence de gabarit.

Placée derrière une fontaine historique datée de 1915, et profondément imbriquée dans le mas Saint-Clément, cette maison bien conservée, malgré ses transformations au cours des années, fait partie d’un ensemble particulièrement intéressant, tant pour le passé du village de Collex en particulier, que pour l’histoire de l’habitat rural dans le canton de Genève en général.[2]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Collex-Bossy), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.