Route de Vireloup 93

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Route de Vireloup 93

Route de Vireloup 93, 1239 Collex

Google maps
rue: Route de Vireloup
secteur : 661500050-Collex
type : Habitation
construction : Avant 1919
étages[1] : 2, pour 11.33 mètres.
Carte

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Maison d’habitation cadastrée en 1721-1723 au nom de noble Louis Tobie Delamaisonneuve (Ackermann, Hans-Moëvi, Roland et Schaetti 1997-2005), en 1806 au nom de Nanette Pereault et enfin en 1847 aux noms de Joseph Mégevet et Françoise Maréchal.

L’édifice est établi tout en bordure de la route, particularité à signaler car la grande majorité des constructions sont en retrait par rapport à celle-ci. De plan rectangulaire avec une saillie au nord-ouest, il compte deux niveaux surmontés par une toiture à deux pans. Sur la même parcelle, à l’angle formé par la route de Vireloup et par le chemin de la Fruitière, un petit bâtiment maçonné, qui n’apparaît qu’au cadastre de 1847, s’appuie contre le mur de la clôture : il abritait à l’origine un bûcher et une porcherie.

Depuis la route, mais aussi derrière au nord-ouest, malgré un crépi uni et une toiture continue, la maison se divise visuellement en deux entités différentes. Au deux-tiers, à gauche, s’étire d’abord une partie qui se caractérise par le percement régulier de quatre ouvertures aussi bien au rez-de-chaussée (dont la porte d’entrée primitive couverte par un lambrequin en tôle) qu’au premier étage. Au dernier tiers, vient en revanche une partie où les ouvertures sont beaucoup plus comptées : côté route est percée une seule fenêtre à l’étage ; sur le mur de pignon, au nord-est, ont été pratiquées une deuxième baie au même niveau et une porte au rez-de-chaussée ; enfin derrière, côté Jura, s’ouvre une troisième fenêtre, toujours à l’étage. Toutes ces ouvertures reçoivent un encadrement en pierre de Roche. Très nette, cette bipartition ne s’explique que par des fonctions différentes. Sur deux niveaux, au sud-ouest, devait se développer la partie dévolue à l’habitation et, à l’opposé, une autre servant de commun. Vraisemblablement, celle-ci devait accueillir une écurie et (ou) une remise au rez-de-chaussée et, au-dessus, un logement pour le palefrenier et (ou), tout à côté, un fenil pour le fourrage. Cette typologie se rencontre ailleurs à la même époque dans les environs de Genève, comme au 5 chemin du Velours à Chêne-Bougeries. En 1906 - année inscrite sur la margelle en ciment de la fontaine juste en face du portail métallique donnant sur la route -, de profonds changements bouleversent la maison avec la transformation, côté Jura, d’un appentis en garage automobile. L’arrivée de la voiture rend dès lors inutile la partie écurie, remise et fenil, qui sont transformés dans la foulée en logement. Les grandes portes cochères donnant sur la chaussée et, derrière, sur le jardin, sont murées. Derrière la maison, plus bas que la pente naturelle du terrain, s’étage un jardin terrassé ancien qui est entouré de vieux murs.

Contrairement aux autres constructions placées en retrait de la chaussée, cette maison constitue l’un des éléments majeurs de l’identité de Collex. Sa situation parle d’ailleurs pour elle. En effet, au carrefour de deux chemins, cette habitation est l’une des plus visibles depuis la route. Elle témoigne de l’occupation d’une zone située à l’écart du noyau le plus ancien, le plus dense et le plus rural de Collex, par une maison appartenant à une famille nobles à partir d’une période fort ancienne. D’autres constructions de familles aisées viendront l’entourer au cours du XIXe siècle, à l’exemple des numéros 12 du chemin des Chaumets et 57 et 59 de la route de Vireloup.[2].
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Collex-Bossy), accessible sur site du RAC