Rue du Bourg-Dessus 6

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Rue du Bourg-Dessus 6

Rue du Bourg-Dessus 6, 1248 Hermance

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rue: Rue du Bourg-Dessus
secteur : 662500020-Le Bourg
type : Habitation
construction : Avant 1919
étages[1] : 2, pour 11.18 mètres.
Carte

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Eglise Catholique St.-Georges

Eglise cath. St-Georges, édifiée vers la fin du XIIIe s.pour Béatrice de Faucigny en remplacement d’un premier édifice en bois constr. juste ap. 1247. Le premier rempart du Bourg-d’en-Bas sert de mur latéral à la nef et au chœur. Seuls vestiges visibles de l’époque de la constr., les trois fenêtres en plein cintre et la piscine liturgique trilobée du chœur. Aux XIVe-XVe s., création de plusieurs chapelles latérales au N et au S, outrepassant le mur d’enceinte, et qui se signalent encore par leurs arcades murées. En 1679 (date sur une clef de voûte de la nef aux armes de Savoie), reconstr. de tout le corps de l’édifice, nouveau clocher-porche. Ré- nov. en 1836 avec un bulbe surmonté d’un clocheton inspiré du clocher de Douvaine (Haute-Savoie). Fonts baptismaux, XIVe et XVe s. Crucifix en bois polychromé et tabernacle en bois sculpté et doré, fin XVIIe s. Chapelle Notre-Dame-de-la-Visitation, dite Ste-Catherine, ouverte en 1471 au N du chœur pour Isabelle de Menthon, fille du bailli savoyard de Vaud et épouse de Raoul d’Allinges, seigneur de Coudrée. La découverte de deux caveaux atteste la destination funéraire de cette fondation pri- vée : deux travées à chevet droit voûtées de croisées d’ogives et frappées de grandes clefs sculptées et peintes aux armes des Allinges et Allinges-Menthon, communiquant avec le chœur par deux grands arcs. Portail ébrasé avec colonnettes à chapiteaux imagés (dégradés) et voussures (rénov.) attr. au maçon-arch. genevois Jean Cirgat. Transf. en 1820 en local municipal et rendue à sa fonction en 1953-59, avec, au chevet, une grande baie à remplage, copie de celle de Ballaison (Haute-Savoie). Vitraux imagés par Januarius Decarli et abstraits par Pierre-François Chevalley. A la jonction des bourgs du bas et du haut.[2][3]

Église Saint-Georges d’Hermance, construite certainement à l’emplacement d’une chapelle en bois dont la fondation a été autorisée par bulle pontificale le 8 janvier 1247. Mentionnée textuellement à plusieurs reprises par les sources médiévales (notamment par les visites pastorales: Bonnet 1973), l’église actuelle est cadastrée pour la première fois en 1731; elle est alors constituée de deux parcelles: l’église proprement dite, au sud, propriété de la Cure d’Hermance, et la «chapelle et place» au nord, propriété du Marquis de la Coudrée. En 1809, l’ensemble, unifié, appartient à la Commune d’Hermance.

Le plan de l’église s’articule en un vaisseau unique long de trois travées – les deux occidentales étant occupées par la nef, celle orientale par le chœur, à chevet droit – flanqué au nord-est par une chapelle de deux travées rectangulaires, et au sud-est par une petite sacristie de plan carré. L’entrée s’effectue depuis l’ouest, par un clocher-porche hors-œuvre. L’état actuel de l’édifice est dû à plusieurs chantiers menés au fil des siècles, depuis sa première construction en maçonnerie à l’époque médiévale, en passant par un grand chantier en 1679, jusqu’aux trois campagnes de restauration réalisées en 1953-1959, 1969-1975 et en 2008. L’article publié par Charles Bonnet en 1973 fait encore largement référence pour ce qui concerne la compréhension de l’église (résultat des fouilles et analyse des différentes sources d’archives connues), tandis qu’en 2006, Nicolas Schätti a approfondi l’étude de la chapelle de la Visitation.

C’est, semble-t-il, à la demande de Béatrice de Faucigny que la première église maçonnée est construite à la fin du XIIIe siècle (Bonnet 1973), contre le mur d’enceinte de la ville, utilisé donc comme mur gouttereau sud. Les trois fenêtres en triplet du chevet du chœur datent certainement de cette première étape de construction. Bouchées depuis le XVIIe siècle, elles ont été retrouvées et rétablies lors de la restauration de 1953-1959; leurs embrasures comportaient alors un décor à «fleurs rouges terminant de longues tiges sans feuilles, encadrées par des traits noirs et latéralement par un quadrillage de traits rouges et noirs avec des étoiles rouges»; peut-être légèrement plus tardif, il n’a malheureusement pas pu être conservé (Blondel 1960). La piscine liturgique à arc trilobé ménagée dans le mur sud du chœur date vraisemblablement elle aussi de la fin du XIIIe siècle. Sur le mur est, un tabernacle mural découvert en 1970-1972 pourrait être celui dont la réalisation est demandée en 1443 lors de la visite de l’évêque Barthélémy Vittelschi (Bonnet 1973).

La fin du XIVe et le XVe siècle voient la construction de six chapelles. La chapelle de la Visitation de la Vierge au nord-est, la seule encore existante en élévation, a été fondée le 29 mars 1471 par Isabelle de Menthon en mémoire de son époux Rodolphe d’Allinges, seigneur de Coudrée et gouverneur d’Hermance († avant 1459), à l’emplacement d’une sacristie préexistante (Schätti 2006). Selon Marcel Grandjean (1992), le maître maçon ayant dirigé les travaux pourrait être François Cirgat († entre 1477 et 1485) actif à Genève à l’église de la Madeleine et à Saint-Germain. La chapelle est accessible depuis la nef de l’église par deux grands arcs en plein cintre (celui à l’ouest comporte encore, côté église, un décor peint à rubans), et depuis l’extérieur par la façade ouest, par un portail appareillé en blocs de molasse, à ébrasements ornés de colonnettes (remplacées en 1969-1975: Schätti 2006) avec chapiteaux portant de curieux mascarons (motifs résultant probablement d’un retaillage avant 1896: Schätti 2006) et surmontés de voussures (refaites à neuf en 1953-1959: Schätti 2006). Les deux travées de la chapelle sont voûtées en ogives, avec arcs doubleaux et formerets, pénétrant sans amortissement dans des piliers semi-cylindriques à bases pentagonales; chaque retombée d’ogives est contrebutée par un contrefort extérieur sur le mur nord; les deux clefs de voûte portent, à l’est, un écu portant une croix (armoiries de Allinges), et à l’ouest, un écu parti d’une croix et d’un lion (armoiries des Allinges-Menthon) entouré des inscriptions IHS/XPS/AVE/MA. Le mur oriental est percé par une baie en ogive à trois lancettes et remplage, créée en 1958 sur le modèle de l’église de Ballaison (Schätti 2006); chacune des travées du mur nord est percée d’une fenêtre à lancette unique en arc brisé trilobé; le portail occidental est surmonté d’un œil-de-bœuf ovale. La circulation entre la chapelle et l’église, condamnée en 1768, a été rouverte lors de la restauration de 1953-1959 (Schätti 2006). D’après Nicolas Schätti, la chapelle de la Visitation «est caractéristique de la production genevoise de la seconde moitié du XVe siècle (…), un édifice de premier plan; elle est certainement la fondation religieuse seigneuriale la plus prestigieuse qui soit conservée dans le canton, hormis la chapelle des Macchabées qui ressort d’un autre contexte. Elle est la seule à disposer d’un portail qui, bien que réservé à l’usage exclusif des fondateurs, prend la forme d’une véritable entrée d’église (…)». En 1820, la chapelle est aménagée pour accueillir des locaux communaux: elle est ainsi divisée en trois niveaux et est percée de grandes baies rectangulaires, aménagements supprimés lors de la restauration de 1953-1959. Les fondations des cinq autres chapelles ont été retrouvées lors des fouilles en 1971-1973: deux situées au nord de la nef et trois au sud, qui avaient donc pour particularité d’être situées à l’extérieur du mur d’enceinte de la ville (Bonnet 1973).

En 1679, grâce à Christine de France, fille du roi Henri IV, un nouveau chantier va grandement transformer l’église: toutes les chapelles architecturales excepté celle de la Visitation sont détruites, et la nef de l’église est reconstruite presque intégralement sur un plan légèrement plus étroit, dans sa moitié occidentale, que celui de la nef précédente (le mur nord est déplacé vers le sud: Bujard 1997; Schätti 2006); la moitié orientale remploie en revanche de larges pans des murs préexistants, ce qui explique la conservation des deux arcades menant à la chapelle de la Visitation, ou celle, au sud, aujourd’hui murée, menant anciennement à une chapelle également. Les trois travées de cette nef sont voûtées d’arêtes séparées par des arcs doubleaux retombant sur de larges piliers engagés; la clef de voûte de la travée centrale présente les armoiries de la bienfaitrice de l’église et la date de 1679 (Fontaine-Borgel 1888). La travée occidentale de la nef est occupée par une galerie divisée en trois travées, légèrement postérieure à ces travaux; un orgue y a été installé en 1987, à l’arrière duquel se trouve l’accès au clocher. Le clocher-porche semble légèrement antérieur au chantier de 1679 (Bujard 1997): il s’élève d’un étage supplémentaire au-dessus du niveau du toit de la nef, percé de baies jumelées en plein cintre sur chacun de ses quatre côtés; sa toiture en bulbe date de 1836 (Brulhart, Deuber-Pauli 1993).

La restauration de 1953-1959 s’est attachée à rétablir la chapelle de la Visitation dans son état médiéval (intérieur et extérieur, rétablissement des ouvertures), tandis que celle de 1969-1975 s’est concentrée sur l’église même (fouilles archéologiques, restauration intérieure et extérieure, remplacement des pierres altérées, réfection des toitures à l’exception du bulbe du clocher). En 2008, le mauvais état des parements extérieurs de l’édifice a conduit à une nouvelle intervention (remplacement de certaines pierres, retaillage des parements altérés qui ne présentaient plus de traces d’outils, remplacement des joints de 1953-1959). L’église conserve plusieurs éléments mobiliers intéressants: sous le clocher-porche, à droite avant d’entrer, un bénitier (fonts baptismaux?) portant les armes des Allinges ou des Savoie, datant du début du XIVe siècle (Deonna 1927); sous une des arcades permettant d’accéder à la chapelle de la Visitation, des fonts baptismaux du XVe siècle (Waldemar 1927); contre le mur nord de la nef, un crucifix sculpté du XIVe de provenance inconnue (Brulhart, Deuber-Pauli 1993); dans le clocher, deux cloches signées IC Livremon datées 1767 (Cahorn 1924) et une troisième de 1898 de Georges et François Paccard (Cahorn 1925); le mobilier liturgique a été renouvelé en 1975; les vitraux du chœur sont l’œuvre de Januarius Decarli et ceux de la nef de Pierre Chevalley.

Rue du Bourg-Dessus 6

Maison située dans le Bourg-Dessus d’Hermance, déjà cadastrée en 1731 comme «Maison, grange, écurie et cour» appartenant à la Cure d’Hermance. En 1809, l’ensemble des bâtiments apparaît comme divisé en trois parcelles bâties, correspondant à une maison au plan en L (au sud), une grande grange (au nord) et un pressoir (au centre); le tout appartenait au curé Perrolaz.

La maison est aujourd’hui constituée de deux corps de bâtiment rectangulaires, organisés en un plan en T. Le corps de bâtiment méridional est coiffé d’un toit à deux pans; sa longue façade sud – dont le tracé correspond à celui de l’enceinte médiévale (Bujard 2011) – est haute d’un étage sur rez-de-chaussée et s’articule en quatre travées; la dernière travée, avec sa loggia à l’étage, rappelle qu’elle a été construite dans un second temps; le pignon de l’étroite façade sur rue est percé d’un demi-oculus; la façade nord, largement cachée par le second corps de bâtiment, n’est percée que par une porte cochère au rez-de-chaussée de son angle nord-ouest, et par une fenêtre à chacun des deux étages supérieurs.

Le second corps de bâtiment, adossé perpendiculairement au premier au sud et longeant le dénivelé de la colline à l’est, ne s’élève que sur un étage sur rez-de-chaussée, couvert par un toit en appentis. Sa façade occidentale, quadripartite, est percée de plusieurs ouvertures à encadrements en molasse appareillée: une porte surmontée d’un oculus ovale à gauche, une grande porte de grange à arc en plein cintre avec agrafe sommitale au centre, et une seconde porte surmontée d’un oculus ovale à droite; la dernière partie, qui fait jonction avec le corps de bâtiment méridional, présente un 1er étage de logement avec fenêtre géminée rectangulaire et porte d’entrée desservie par un escalier droit extérieur, dont le mur de parapet est percé au rez-de-chaussée par une porte et une petite ouverture rectangulaire.

Une modification est cadastrée en 1849, avec la réunion de deux bâtiments correspondant au logement et à une dépendance. Le troisième bâtiment, la grange apparemment, n’est plus mentionnée - ce qui induit sa destruction.

La maison n’a pu faire l’objet d’une visite au cours du recensement. Il n’a donc pas été possible d’observer la façade sud du bâtiment méridional, ni la façade est du bâtiment septentrional. La façade nord du bâtiment sud est rythmée par une travée d’ouvertures. Au rez-de-chaussée, a été aménagée une porte de grange avec chambranle en bloc de molasse, à linteau droit. Elle est surmontée à chacun des deux étages supérieurs, par une fenêtre, avec chambranle à linteau droit.[4]

Les deux corps de bâtiments semblent présenter un bon état de conservation, malgré l’usage d’un crépi projeté malheureux sur ses façades.[5]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. mentionné dans le Guide artistique de la Suisse, Tome 4a, établi par la Société d'histoire de l'art en Suisse, page 842
  3. Objet classé du canton de Genève, MS-c59
  4. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Hermance), accessible sur site du RAC
  5. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Hermance), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.

Ornement sculpté placé au faîte d'un arc ou d'une plate-bande. (source)