Rue du Nord 13

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Rue du Nord 13

Rue du Nord 13, 1248 Hermance

Google maps
rue: Rue du Nord
secteur : 662500020-Le Bourg
type : Habitation
construction : Avant 1919
étages[1] : 1, pour 8.86 mètres.
Carte

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maison remontant aux orig. du bourg, vers le milieu du XIIIe s. Surélév. v. 1834, plu- sieurs reconstr. partielles.[2]

Maison d'habitation remontant aux origines du bourg d'Hermance, fondé par Aymon de Faucigny vers le milieu du Xllle siècle. Elle subit un incendie dans le courant du XVe siècle ; de cette reconstruction partielle datent des solives moulurées au rez-de-chaussée. Au cours des siècles, d'autres interventions sont effectuées, notamment une surélévation, la reconstruction de la façade sur la rue et l'adjonction de contreforts au XIXe siècle. Ce témoin de l'histoire d'Hermance a subi une très importante perte de substance suite à un défaut d'entretien ces dernières années. Afin d'éviter son écroulement, le mur pignon a dû être renforcé pendant plusieurs années par des étais métalliques. La réfection, en été 1992, de la toiture écroulée (par ailleurs cause d'infiltrations d'eau) et de la maçonnerie a permis une sauvegarde et une remise en état des structures principales de l'édifice.

(Source: Département des travaux publics et de l'énergie / Service des monuments et des sites. Répertoire des immeubles et objets classés. Chêne-Bourg / Genève : Georg, 1994, pp. 496-497)[3]

Maison située dans le Bourg-Dessous d’Hermance, cadastrée en 1731 sur une parcelle comportant une «maison, grange et place», appartenant à Marie Collet. En 1809, la maison actuelle est signalée comme englobée dans une plus grande et unique maison appartenant alors à Mie Cretallaz et Cd frs L’oncle (actuelles rue du Nord 13 et 15). En 1809, l’actuel bâtiment à la rue du Nord 17-19 fonctionnait comme rural de cette maison de Mie Cretallaz.

Cette maison, en tête d’îlot, est contiguë à la maison de la rue du Nord 15. De plan rectangulaire étroit et allongé correspondant probablement à une parcelle médiévale, elle comporte aujourd’hui un étage sur rez-de-chaussée avec combles habitables éclairés uniquement par une fenêtre depuis l’est; elle est coiffée d’un toit à deux pans débordant en avant-toit côté rue, au faîte parallèle à la rue et couvert en tuiles creuses. L’accès se fait par la façade nord, où un escalier extérieur dessert le 1er étage, éclairé par des ouvertures à encadrement surbaissé délardé, tandis que l’étage des combles est aéré par un oculus ovale. La façade orientale est percée de fenêtres à encadrements surbaissés prenant place entre des contreforts; son pignon comporte une ouverture d’aération des combles, hexagonale avec rayons, en plus de la fenêtre susmentionnée, à droite.

L’analyse archéologique (Bujard 1997) a montré que la maison date vraisemblablement du XIIIe ou du XIVe siècle, et comportait à l’origine un seul étage sur rez-de-chaussée: la limite de l’ancien pignon est visible sur le mur oriental (l’ouverture d’aération des combles et la fenêtre de droite, placées au-delà de cette limite, datent donc de la surélévation du bâtiment, que le Guide artistique situe en 1834). Un escalier extérieur devait également donner, comme aujourd’hui, accès à l’étage. D’après Jacques Bujard, la façade sur rue a conservé une porte médiévale cintrée, placée vers l’angle nord-est de l’édifice et donnant accès au rez-de-chaussée (Bujard 1997), et une porte à encadrement de molasse chanfreiné a été percée au XVe-XVIe siècle dans le mur oriental, dans un contrefort marquant l’angle nord-est (Bujard 1989). L’analyse dendrochronologique a montré que, dans la partie nord du rez-de-chaussée, les solives moulurées du plafond datent d’après 1417 et d’après 1424, ces dernières ayant été posées suite à un remaniement ayant eu lieu après un incendie (LRD 1987; Bujard 1989, 1997). Le mur sud a été reconstruit au XXe siècle (Bujard 1997).

L’extérieur a subi peu de transformations récentes. Il s’agit principalement du changement des fenêtres, qui conservent néanmoins des menuiseries en bois. Au nord, l’avant-toit saillant est soutenu par de grandes consoles en bois qui prennent appui sur le mur parapet de l’escalier, formant ainsi des colonnettes et un porche. Une grille d’enceinte métallique implantée dans un muret et datant du début du XXe siècle délimite la propriété.[4]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. mentionné dans le Guide artistique de la Suisse, Tome 4a, établi par la Société d'histoire de l'art en Suisse, page 842
  3. Objet classé du canton de Genève, MS-c233[1]
  4. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Hermance), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.