Rue du Nord 34

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Rue du Nord 34

Rue du Nord 34, 1248 Hermance

Google maps
rue: Rue du Nord
secteur : 662500020-Le Bourg
type : Habitation
construction : Avant 1919
étages[1] : 1, pour 11.22 mètres.
Carte

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Maison située dans le Bourg-Dessous d’Hermance, déjà cadastrée en 1731 comme correspondant à la partie orientale d’une «maison, grange et place» appartenant à Nicolas Moutelet (la partie occidentale de la parcelle correspondant à l’emplacement de l’actuelle rue du Nord 36). En 1809, elle est signalée comme maison appartenant à Josette Guilland, déjà avec son étendue actuelle.

La maison est contiguë à l’est de la rue du Nord 32, et à l’ouest de la rue du Nord 36. De plan rectangulaire allongé, elle s’élève d’un niveau sur rez-de-chaussée, recouvert d’un toit à deux pans. La façade sur rue, au sud, avec, au rez-de-chaussée, sa porte à encadrement de molasse appareillée à arc en plein-cintre, et son escalier extérieur (tournant) menant au 1er étage (reconstruit néanmoins en ciment au XXe siècle), rappelle la typologie habituelle des maisons médiévales d’Hermance, avec logement au 1er étage et «cave» de plain-pied. La façade nord présente elle aussi un escalier extérieur menant à l’étage; un demi-oculus au sommet du mur éclaire les combles.

L’analyse archéologique (Bujard 1997) a montré que cette maison a été construite au XIIIe siècle, au même moment que le mur d’enceinte nord de la ville, auquel elle était adossée, et que la maison contiguë à l’est (maçonneries liées). L’appareil des murs conservés montre que, dans un premier temps, son plan ne s’étendait que sur la moitié de sa longueur actuelle; le rez-de-chaussée était maçonné en pierre sur 3 m de haut (excepté pour le mur nord, constitué par l’enceinte même et s’élevant sur au moins 6 m) et percé d’un passage voûté en l’angle sud-ouest de sa façade sud primitive; l’étage, construit en bois, était accessible par un escalier extérieur (vestiges du palier); le toit était en appentis, versant vers le nord («certaines des pannes de la charpente étaient supportées par des corbeaux formés de grosses pierres»: Bujard 1997). La maison était précédée au sud par une cour délimitée par un mur.

Les solives du plafond de la «cave», remplacées suite à un incendie, ont été datées par dendrochronologie au printemps 1288 (rapport LRD9/R2384; Bujard 1997). Le bois de coffrage d’une petite niche située entre deux arcades surbaissées aveugles du mur mitoyen oriental a été daté au printemps 1295 (rapport LRD9/R2384; Bujard 1997). Au XIVe siècle probablement (maçonneries en épi), la maison a été agrandie d’une dizaine de mètres vers le sud, et son toit complété à deux pans. Le mur de refend constitué par la façade primitive reçut alors une armoire double à linteaux sur coussinets, une petite niche et vraisemblablement une porte. Deux fenêtres ont été percées à l’étage dans le mur d’enceinte (vestiges de piédroits encore conservés, malgré plusieurs élargissements ultérieurs, notamment au XVe). Deux fenêtres sur le mur mitoyen oriental témoignent d’un 2e étage construit toujours au XIVe siècle (maçonneries en épi).

Vers 1435 (datation dendrochronologique des solives de la cuisine – moulurées – et de la cave: rapport LRD9/R2384; Bujard 1997), la maison a fait l’objet de grandes transformations. La façade sur rue a acquis son organisation actuelle. Le mur de refend (façade primitive) a été percé d’une arcade au rez-de-chaussée, les murs ont été repris en sous-œuvre et une porte a été ouverte dans le mur ouest (Bujard 1997). Une arcade surbaissée aveugle a été ménagée au 1er étage, dans le mur occidental de la pièce sud (la cuisine).[2].
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Hermance), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.