Chemin des Corbillettes 10

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Chemin des Corbillettes 10

Chemin des Corbillettes 10, 1218 Le Grand-Saconnex

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rue: Chemin des Corbillettes
secteur : 662300050-Grand-Saconnex - Marais
type : Habitation
construction : 1919-1945
étages[1] : 4, pour 11.28 mètres.
Carte

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En 1933, à partir de deux villas jumelles plus anciennes, Maurice Braillard construit ce petit immeuble qui compte quatre niveaux : des caves mi-enterrées, un rez-de-chaussée légèrement surélevé, un premier étage et second taillé dans les combles.

A sa modeste échelle, ce petit immeuble est un résumé de l’architecture genevoise de l’Entre-deux-guerres qui oscille, sous l’influence germanique (passant d’Allemagne en Suisse allemande), entre tradition et modernité, entre ruralité et vie urbaine. La tradition se reflète de trois manières : d’abord par un large toit en bâtière qui finit en retroussis ; par une génoise en béton au niveau des gouttières ; enfin par des lucarnes rampantes aménagées en couverture. La modernité s’exprime quant à elle au travers de quatre particularités : par un crépi des façades fait à la tyrolienne ; par des fenêtres à la mode germanique ; par l’usage décoratif de la brique ; et enfin par une cage d’escalier saillante qui dessert les quatre niveaux de l’immeuble. Accotée à la façade sud-est, la plus en vue depuis le chemin, cette cage d’escalier est traitée comme un élément en soit, presque comme une sculpture. Placée sur l’immeuble de façon judicieusement asymétrique, elle apporte en effet un élément vertical majeur dans la composition plastique de l’immeuble. Construite en demi-cercle, elle ressemble à une tour médiévale. De jour, la lumière naturelle y pénètre de bas en haut grâce à une haute et très étroite série de fenêtres incrustée dans l’épaisseur du mur, ce qui dessine une faille. Au contraire, de nuit, les ampoules électriques qui éclairent son intérieur, en passant par cette mince embrasure, tracent une sorte de fente lumineuse visible de loin. A Genève, ce type d’aménagement scalaire n’est pas isolé. Il se retrouve dans les mêmes années au square de Montchoisy (Braillard architecte), au 5 et 7 de l’avenue Théodore Webert (architectes Jean-Jacques et Pierre Honegger).

Malheureusement, au rez-de-chaussée, la façade nord-ouest de ce petit immeuble a été augmentée d’une construction importante qui nuit à l’architecture. Néanmoins, celle-ci ne se voit pas depuis le chemin, car cette adjonction ne compte qu’un niveau.[2]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune du Grand-Saconnex), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.