Temple de Saint-Gervais : Différence entre versions

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Façades très simples, caractérisées par leur appareil de brique rose et leurs frises en dents de scie typiques des années 1440 et de l’influence piémontaise. Elles expriment le plan basilical, les parties basses réservées aux chapelles étant soulignées par des contreforts revêtus de roche blanche. La vision act. de l’édifice ré- sulte surtout de la rest. de 1901-05 par Gustave Brocher, auteur d’une image « XVe s. retrouvé ». Façade S, percée de quatre grandes fenêtres, accostée par le clocher marqué de l’écusson de François de Metz avec la date « 1435 » (original déposé à l’int.) et par une fontaine couverte de 1826 surmontée de seaux à incendie aux cou- leurs genevoises. Au chevet, sur la rue des Corps-Saints, monument funéraire des victimes de l’Escalade de 1602. Sur la dalle, dotée en 1825 d’un socle et d’un fronton, le maçon-arch. Jean Bogueret a inscrit, en 1603, les noms des victimes, dont celui de son frère Nicolas. Flanc N entièrement dégagé par Brocher et reconstitué après l’opération de prolongement de la rue Vallin en 1900. Dernière rest. entre 1987 et 2007 par Antoine Galeras et Théo -A. Hermanès pour les peintures et les stalles.<ref>mentionné dans le Guide artistique de la Suisse, Tome 4a, établi par la Société d'histoire de l'art en Suisse, page 770</ref><ref>Cité dans L'INSA, Inventaire Suisse d'Architecture 1850-1920, volume 4 (1982)</ref><ref>Objet classé du canton de Genève, MS-c38[http://ge.ch/geodata/SIPATRIMOINE/SI-EVI-OPS/EVI/edition/objets/2010-24534.htm]</ref>[[Category:Répertoire des immeubles et objets classés Genève]]
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Façades très simples, caractérisées par leur appareil de brique rose et leurs frises en dents de scie typiques des années 1440 et de l’influence piémontaise. Elles expriment le plan basilical, les parties basses réservées aux chapelles étant soulignées par des contreforts revêtus de roche blanche. La vision act. de l’édifice ré- sulte surtout de la rest. de 1901-05 par Gustave Brocher, auteur d’une image « XVe s. retrouvé ». Façade S, percée de quatre grandes fenêtres, accostée par le clocher marqué de l’écusson de François de Metz avec la date « 1435 » (original déposé à l’int.) et par une fontaine couverte de 1826 surmontée de seaux à incendie aux cou- leurs genevoises. Au chevet, sur la rue des Corps-Saints, monument funéraire des victimes de l’Escalade de 1602. Sur la dalle, dotée en 1825 d’un socle et d’un fronton, le maçon-arch. Jean Bogueret a inscrit, en 1603, les noms des victimes, dont celui de son frère Nicolas. Flanc N entièrement dégagé par Brocher et reconstitué après l’opération de prolongement de la rue Vallin en 1900. Dernière rest. entre 1987 et 2007 par Antoine Galeras et Théo -A. Hermanès pour les peintures et les stalles.<ref>mentionné dans le Guide artistique de la Suisse, Tome 4a, établi par la Société d'histoire de l'art en Suisse, page 770</ref><ref>Cité dans L'INSA, Inventaire Suisse d'Architecture 1850-1920, volume 4 (1982)</ref><ref>Objet classé du canton de Genève, MS-c38[http://ge.ch/geodata/SIPATRIMOINE/SI-EVI-OPS/EVI/edition/objets/2010-24534.htm]</ref><ref>Cité dans "L'architecture à Genève 1976-2000", édité par Infolio, page 455[[Category:Architecture à Genève 1976-2000]]</ref>
  
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[[Catégorie:Guide artistique de la Suisse 4a]]
 
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[[Catégorie:Gustave Brocher]]
 
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Version actuelle datée du 15 août 2022 à 16:00

Temple de Saint-Gervais

Rue des Terreaux-du-Temple 12, 1201 Genève

Google maps
rue: Rue des Terreaux-du-Temple
secteur : 662102042-Saint-Gervais - temple
type : Equipement collectif
construction : 0
étages[1] : 0, pour 32.91 mètres.
Carte

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L’ancienne église de la paroisse médiévale s’élève sur un site exception- nel fouillé en 1987-2004, correspondant à la plus vieille occupation sédentaire connue du territoire genevois, v. 4000 av. J.-C. Après une longue période d’abandon, ce « vil- lage » semble avoir repris vie à la fin de l’âge du Bronze, v. 1000 av. J.-C. comme lieu funéraire. Sanctuaire gallo-romain, remplacé par un temple romain, puis, aux Ve- VIe s., par une église funéraire dédiée à saint Gervais et saint Protais, avec un chœur surélevé surmontant le caveau funéraire d’un personnage vénéré, accessible dans l’axe de la nef. Nombreuses tombes dans l’église paléochrétienne qui subsista jus- qu’au XVe s., dotée dans le 1er quart du XIVe d’une abside polygonale. Edifice act. reconstr. en 1430-50 pour l’évêque François de Metz et son successeur, le pape et évêque de Genève Félix V.

Intérieur

Plan simple à large nef unique de quatre travées, prolongée par un chœur à chevet plat de deux travées, surélevé au-dessus de la crypte. Voûtement d’ogives. Chapelles latérales contiguës (reconstr. au N) entre lesquelles des passages furent percés à la Réforme. Dans la nef, sur la façade O, vitrail, « L’accueil des réfugiés de la Saint-Barthélemy 1572 » par Edouard Lossier, 1905 ; dans les fenêtres hautes, vi- traux ornementaux de Kirsch et Fleckner, 1903. Dans les chapelles, vitraux abstraits de Jean-François Comment, 1995-96. Dans le chœur, différents éléments de décor sculpté et peint : culots sculptés d’anges à la base des voûtes ; clef de voûte poly- chromée de l’Agneau mystique ; tabernacle mural peint avec anges, vitrail « Amour, joie et paix » de Géo Fustier, 1944. Mobilier : deux rangées de quatre stalles hautes attr. à l’atelier de Jean de Vitry, ap. 1440, partiellement polychromées, provenant de la chapelle des Florentins du couvent des Franciscains de Rive, avec chacune la double figure de saint Jean-Baptiste, celle de saint François d’Assise et un ange aux armes de Florence. Cinq stalles basses de même facture dite savoisienne, v. 1440-50, peut- être commandées pour le chœur même de St-Gervais. Trois autres stalles basses, procédant d’un remontage, après la Réforme, d’éléments des XIVe et XVe s. Cô- té S, chapelle Tous-les-Saints fondée en 1439 par le marchand Bernard d’Espagne (d’Epagny), dite aussi chapelle de la Vierge depuis la découverte par Jean-Daniel Blavignac, en 1845, d’une fresque représentant la Vierge de Miséricorde protégeant sous son manteau déployé trente-huit personnages de toutes conditions, dont le pape Félix V et l’empereur Frédéric III. Sous la Vierge, enfeu avec Mise au tombeau. Sur la paroi opposée, les quatre Evangélistes écrivant à leur pupitre. Sur la paroi S, saint Antoine et saint Jean-Baptiste entouré de sainte Catherine et sainte Marguerite. Ces peintures du début des années 1440 sont attr. au Piémontais Giaco- mo Jaquerio. Au-dessus de l’arcade d’entrée dans la chapelle, beau trompe-l’œil ar- chitectural Renaissance toscane, première manifestation du nouveau style en Suisse romande, v. 1438, attr. au Siennois Lorenzo di Pietro (Il Vecchietta). Côté N, dite cha- pelle des Allemands ou du St-Esprit (de l’Escalade dès le XIXe s.), fondée en 1478, ouverte sur le chœur, remarquable par son dispositif goth. flamboyant : deux travées doubles voûtées de quatre croisées d’ogives avec retombée des nervures sur un pi- lier central. Au-dessus de la stèle en marbre noir dédiée aux victimes de l’Escalade déplacées du cimetière ext. dans la chapelle le 12 déc. 1895, vitrail, « L’assaut des Savoyards à la Corraterie », dessiné par Jean-Henri Demole et réalisé par Kirsch et Fleckner, 1904-05 ; vitraux de Bodjol, 1952-53.

Extérieur

Façades très simples, caractérisées par leur appareil de brique rose et leurs frises en dents de scie typiques des années 1440 et de l’influence piémontaise. Elles expriment le plan basilical, les parties basses réservées aux chapelles étant soulignées par des contreforts revêtus de roche blanche. La vision act. de l’édifice ré- sulte surtout de la rest. de 1901-05 par Gustave Brocher, auteur d’une image « XVe s. retrouvé ». Façade S, percée de quatre grandes fenêtres, accostée par le clocher marqué de l’écusson de François de Metz avec la date « 1435 » (original déposé à l’int.) et par une fontaine couverte de 1826 surmontée de seaux à incendie aux cou- leurs genevoises. Au chevet, sur la rue des Corps-Saints, monument funéraire des victimes de l’Escalade de 1602. Sur la dalle, dotée en 1825 d’un socle et d’un fronton, le maçon-arch. Jean Bogueret a inscrit, en 1603, les noms des victimes, dont celui de son frère Nicolas. Flanc N entièrement dégagé par Brocher et reconstitué après l’opération de prolongement de la rue Vallin en 1900. Dernière rest. entre 1987 et 2007 par Antoine Galeras et Théo -A. Hermanès pour les peintures et les stalles.[2][3][4][5]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. mentionné dans le Guide artistique de la Suisse, Tome 4a, établi par la Société d'histoire de l'art en Suisse, page 770
  3. Cité dans L'INSA, Inventaire Suisse d'Architecture 1850-1920, volume 4 (1982)
  4. Objet classé du canton de Genève, MS-c38[1]
  5. Cité dans "L'architecture à Genève 1976-2000", édité par Infolio, page 455