édifié pour le baron Adolphe de Rothschild en 1858-59 sur des plans de George Henry Stokes, de Londres, et peut-être de Joseph Paxton, son beau-fils. Le baron fit démolir la prestigieuse demeure d’Auguste Saladin de Lubières, conçue par Luigi Bagutti en 1822-25, et modifier le profil du coteau par de gigantesques terras- sements. Le château, établi sur un vaste socle, possède deux niveaux d’hab. et un
toit-terrasse à l’italienne, auquel Francis Gindroz ajouta en 1872 des combles man- sardés à œils-de-bœuf, connotation Napoléon-III. Composition monumentale tripar- tite néo-Louis-XVI, marquée d’avant-corps sur les deux façades s’accompagnant de balcons à balustrade et d’un très riche décor sculpté de feuillages et de vases. Luxe de la façade sur le lac avec son avant-corps central en saillie circulaire baroque et son ample jeu d’escaliers de part et d’autre de l’esplanade. Remarquable ferronnerie. Dans le parc, arborisation de 1887-92 selon les goûts de la baronne Julie de Roth- schild, fabrique de chalets, grottes, pavillons, remploi de sculptures 1770-80, etc. Vo- lière paxtonienne de 1860, de peu postérieure au Cristal Palace, chef-d’œuvre de l’architecture de verre et de métal. Dès 1879, écuries néo-Renaissance française aux armes des Rothschild par John Camoletti sur un plan à deux retours d’aile, matériaux polychromes, pierre de Meillerie, brique, roche blanche et ardoise. Manège des an- nées 1880 par le même arch., dispositif circulaire raffiné, avec une structure métal- lique et une coupole plate sur un socle de pierre de Meillerie. Loges néo-Louis-XVI à l’entrée S, 1860, précédées d’un somptueux portail à ferronnerie. Nouvelle loge au N ap. 1880. Fontaine monumentale baroque, pièce peut-être rapportée. Une partie du riche décor, notamment les vases, a disparu.
[2]- ↑ Données fournies en opendata par le site SITG
- ↑ mentionné dans le Guide artistique de la Suisse, Tome 4a, établi par la Société d'histoire de l'art en Suisse, page 908