L'Ancienne-Route 48

L'Ancienne-Route 48 L'Ancienne-Route 48, 1218 Le Grand-Saconnex
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rue:	L'Ancienne-Route
secteur :	662300032-Grand-Saconnex - village
type :	Mixte: logements/activités ou équipement collectifs
construction :	1946-1960
étages :	3, pour 10.23 mètres.
Carte
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Tout du long de L’Ancienne-Route (autrefois appelée route de Gex, ou grande route de Paris à Genève), s’étage dans la pente rapide de ce secteur, du côté nord-est, toute une série de maisons remontant, pour leurs parties les plus vieilles, au XVIIIe siècle. Contiguës dans leur majorité, celles-ci sont toutes différentes, aussi bien en hauteur, en largeur qu’en profondeur, avec des toitures diverses, en bâtière pour la plupart, parfois en demi-croupe, rarement en appentis. Même leur alignement en bordure de la chaussée varie parfois de l’une à l’autre. A leur origine, ferme, grange ou habitation, toutes à des degrés différents ont subi au cours du temps des transformations dues à plusieurs facteurs, dont le plus important fut, au milieu du XIXe siècle, le détournement du trafic routier local et international sur l’actuel tracé de la route de Ferney. Déclassée, la grande route de Paris à Genève devint L’Ancienne-Route.

Cadastré en 1806, le numéro 48, qui abrite aujourd’hui le café de la Mairie, réunit deux maisons différentes : la première, la plus basse par rapport à la pente, profonde et étroite, se place dans le même alignement que le numéro 50, avec le même faîtage et le même toit en en demi-croupe ; et la seconde, plus haute, contiguë mais un peu plus large, rompt avec l’alignement précédent et s’avance en direction de L’Ancienne-Route. Différence supplémentaire, elle reçoit un toit en bâtière décalé par rapport à la maison adjacente plus bas. Profitant du décrochement de ces deux bâtiments, le café de la Mairie a installé côté route une terrasse couverte de canisse. Sur cette seconde maison, au nord-est, est venue s’adosser un immeuble couvert en demi-croupe qui est aujourd’hui cadastré sous le numéro 4 du chemin Tournay. Etablie en profondeur, cette maison d’habitation, qui aurait pu d’ailleurs être isolée, n’a aucun caractère commercial ou agricole, comme la majorité des numéros de cet alignement, et n’entretient plus de relation avec l’ancienne grande route de Paris à Genève. Faisant partie autrefois du numéro 50, la première maison superpose trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage et des combles aménagés et éclairés par une lucarne rampante. De ce côté, toutes les ouvertures ont été reprises et leur embrasure ancienne remplacé par des encadrements en ciment. A l’étage, une croisée a été convertie en porte-fenêtre pour ouvrir sur un petit balcon moderne qui fait suite à celui du numéro 50 juste à côté. En toiture, la lucarne est également récente. La seconde maison superpose quant à elle également trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage, et en comble, une partie habitable et éclairée par un velux. De ces trois niveaux, c’est le rez-de-chaussée qui a été le plus malmené. Non seulement une arcade moderne a remplacé l’ancienne entrée et la fenêtre qui la jouxtait, mais la porte de grange juste à côté, pour palier cette transformation commerciale, a été transformé pour servir de nouvelle entrée. Cet accès moderne n’est pas aménagé au droit du mur, mais dans le renfoncement de la maison pour l’abriter des intempéries.

Malgré les reprises qui les ont affectées, ces deux maisons - la première qui faisait autrefois partie du numéro 50 et la seconde autrefois indépendante -, prises dans l’enfilade des bâtiments bordant l’ancienne grande route de Paris à Genève, constituent l’un des jalons qui fait la cohérence et la continuité de cette partie historique du Grand-Saconnex.

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Partie d'une maison qui recouvre le reste.