Les Mayens

De geneva wiki
(Redirigé depuis Parc des Mayens 11)
Aller à : navigation, rechercher
Les Mayens

Parc des Mayens 11, 1218 Le Grand-Saconnex

Google maps
rue: Parc des Mayens
secteur : 662300050-Grand-Saconnex - Marais
type : Habitation
construction : Avant 1919
étages[1] : 4, pour 11.71 mètres.
Carte

Chargement de la carte…

Construit en 1897 pour le photographe genevois Frédéric Boissonnas et sa famille sur la grande propriété de ses beaux-parents, qui comptait aussi les actuels numéros 56 et 28 du parc des Mayens, ce chalet est certainement l’un des plus beaux exemples à Genève d’architecture alpine mis à la mode par l’Exposition nationale de 1896. De manière savante, il mêle le bois à la maçonnerie, et cultive tous les détails pittoresques nécessaires au style alpin : porte-à-faux, encorbellements, balcons, aisseliers, auvents, oriel, etc.

Viennent d’abord les caves mi-enterrées, puis le rez-de-chaussée surélevé - même si l’entrée est de plain-pied -, ensuite le premier, enfin l’étage sous combles. L’ensemble est couvert par un toit en bâtière asymétrique. Au sud-est, la façade antérieure reçoit une entrée dans le goût Art nouveau avec, dans sa partie supérieure, une vitrerie colorée très décorative qui est protégée par un auvent. Un balcon déjeté à gauche, et l’inscription « 1897 » au sommet du pignon, viennent encore ornée cette façade. Côté nord-est, un escalier extérieur en bois à rampe droite joue le même rôle, utilitaire peut-être, décoratif surtout. Côté Jura, au nord-ouest, se trouve la façade la plus élaborée du chalet. Symétriquement placés à gauche et à droite, deux escaliers desservent le rez-de-chaussée surélevé, tandis qu’au même niveau, au milieu de la façade, se place un oriel protégé par un auvent. Au-dessus, à l’étage, se niche à gauche un balcon en bois. Au sud-est, la dernière façade se caractérise surtout par une série de quatre poteaux de bois garnis supportant l’étage en porte-à-faux. Un long balcon orne le tout. Au lieu d’avoir une descente d’eau standard, la gouttière du toit évacue les eaux de pluie par le biais d’une longue gargouille métallique représentant un dragon qui, au lieu de cracher du feu, les jours d’intempéries, dégurgite une gerbe d’eau. Même si l’ancienne propriété Boissonnas s’est réduite comme peau de chagrin, ce très beau chalet ne peut pas être dissocié de son environnement jardiné, pas plus qu’il ne peut l’être des évocations alpines qui embellissent son parc. Trois de ces aménagements sont encore clairement visibles. Le premier, le plus discret, se trouve quasiment à l’entrée de la propriété. Il s’agit d’un grand bloc de pierre dont la face principale porte gravée « 1897 ». Le deuxième est le jardin en rocaille qui orne l’angle nord-est de la maison, près de la porte d’entrée. Cet agencement alpestre, en plus de ses complications et cavités, est agrémenté au centre d’un petit bassin autrefois en eau, mais qui est maintenant asséché. Le troisième aménagement est le plus important, mais malheureusement aussi le moins bien conservé : il s’agit d’une fabrique, là aussi à caractère alpestre, comprenant autrefois, en bas, une grotte, et en haut, un belvédère. Pour des question de voirie moderne, cette construction importante en pierre et ciment a été malheureusement coupée en deux parties Mais, même tronquée, cette construction doit être prise en compte.

La plus petite partie de cette fabrique est toujours visible à l’angle nord, en fond de la parcelle du chalet. Là, commencent, au milieu des rocailles, les premiers degrés d’un escalier qui menait autrefois au sommet de cet amas de rochers artificiels. La plus grande partie de cette construction doit être maintenant chercher plus loin, en dehors de la propriété, à la fourche de deux chemins. Là se trouve la ruine. Au nord-est, dans un mur fait de rochers factices, a été ouverte une fenêtre à meneau qui éclairait autrefois la grotte. A côté de cette ouverture, un second escalier, plus pentu que le premier, donne accès à la terrasse du belvédère. Rénové il y a peu, ce chalet faussement alpin fait la paire avec la maison, faussement rustique, qui est située au numéro 28 du Parc-des-Mayens. Tous deux doivent donc être considérés au même titre, dans la même communauté d’esprit, même si la propriété de la fin du XIXe siècle qui les réunissait a été aujourd’hui morcelée.[2]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune du Grand-Saconnex), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.