Parc des Mayens 28

De geneva wiki
Aller à : navigation, rechercher
Parc des Mayens 28

Parc des Mayens 28, 1218 Le Grand-Saconnex

Google maps
rue: Parc des Mayens
secteur : 662300050-Grand-Saconnex - Marais
type : Habitation
construction : 0
étages[1] : 2, pour 8.33 mètres.
Carte

Chargement de la carte…

Construit en maçonnerie et bois, cette maison faisait autrefois partie de la grande propriété appartenant aux beaux-parents du photographe genevois Frédéric Boissonnas, qui, un peu plus loin, fit bâtir en 1897 le grand chalet aujourd’hui au numéro 11 du Parc-des-Mayens.

Ce faux rural compte deux niveaux : un rez-de-chaussée maçonné et un étage sous combles essentiellement charpenté. Il est couvert par un toit en bâtière asymétrique qui, sur son plus grand versant, au nord-est, est percé de trois lucarnes : une grande au centre, et deux petites à côté. Comme en ce qui concerne le chalet Boissonnas, le mariage heureux de la maçonnerie et du bois a pour résultat, ici, de donner au bâtiment un caractère rustique, dont certains éléments sont plus marquants que d’autres. Parmi ceux-ci, du côté le plus visible, au sud-est, vient d’abord l’avant-toit en berceau construit sur le pignon. Supporté par deux aisseliers, cette partie charpentée est une référence explicite à l’architecture rurale bernoise, style mis à la mode par l’Exposition nationale de Genève en 1896. Dans le même état d’esprit, au sud-ouest, se dessine à l’étage la porte à claire-voie d’un fenil. En demi-cercle, celle-ci est protégée par un débordement du toit qui lui fait un auvent, auvent soutenu là encore par deux grands aisseliers. Elle est fausse, mais foin, fenil, claire-voie, et aisseliers évoquent là encore la sphère rurale. Jouant un rôle plus discret, mais tout aussi parlant, la porte d’entrée ouverte, toujours dans le même mur-pignon, et toujours pour les mêmes raisons, apporte aussi son concourt à ce pastiche rustique. Déjetée de manière asymétrique, près de l’angle de la maison, celle-ci est munie d’un lourd vantail : fermeture pratique ? peut-être, mais surtout décorative. En effet, réalisé avec des alèzes, et percé d’un jour en forme de losange, ce vantail est une citation empruntée à l’architecture rurale, plus spécialement aux fermes, et mieux encore, aux portes d’écurie. C’est un postiche. Quel contraste avec la véritable porte d’entrée ouverte sur la façade sud-ouest ! Celle-ci est en effet pratiquée au centre du rez-de-chaussée, et non asymétriquement dans le mur-pignon comme la première. Elle n’est pas accompagnée non plus d’un vantail en bois façon écurie. C’est une simple porte-fenêtre : pratique, utilitaire et moderne.

Rénovée il y a peu, et en très bon état de conservation, cette maison faussement rustique fait la paire avec le chalet Boissonnas, faussement alpin, qui est situé au numéro 11 du Parc-des-Mayens. Tous deux doivent donc être considérés au même titre, dans la même communauté d’esprit, même si la propriété de la fin du XIXe siècle qui les réunissait a été aujourd’hui morcelée.[2]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune du Grand-Saconnex), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.