Route d'Hermance 483

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Route d'Hermance 483

Route d'Hermance 483, 1248 Hermance

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rue: Route d'Hermance
secteur : 662500010-Hermance - Rives-du-Lac
type : Habitation
construction : Avant 1919
étages[1] : 4, pour 12.3 mètres.
Carte

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Maison de maître cadastrée en 1874 au nom de l'horloger et bijoutier parisien d'origine hermançoise Jean-Jacques Delarue et son épouse Elisabeth Blatt.

Le bâtiment est en léger surplomb sur une grande parcelle aménagée en parc au bord du lac. Edifié à l’origine selon un plan carré, il a été agrandi en 1904 par l’architecte Etienne Chiocca puis, en 1906 et 1910 par l’architecte Jean-Louis Cayla. Il en résulte, aujourd’hui, un gabarit au contour complexe composé de la somme de toutes ses parties, lisibles tout en étant bien intégrées. L’édifice est composé de deux niveaux, d’un comble aménagé et d’un sous-sol pris dans un socle de pierre de Meillerie. La toiture à pignons croisés éclairés par une fenêtre en forme d’arc en plein cintre est recouverte d’ardoises. L’avant-toit lambrissé est supporté par des bras de force ouvragés. Il comporte quatre façades présentant un caractère homogène par le traitement unitaire des matériaux malgré les différentes phases de construction. Les deux façades les plus importantes, marquées par de profonds avant-toits se distinguent par la présence de l’entrée côté rue et d’une véranda formant une terrasse édifiée en 1904 (réaménagée en 1978) côté lac. La façade sur rue comprend l’entrée actuellement située dans la travée droite. Elle est signifiée par une porte en bois massif avec panneau vitré muni d’un garde-corps en ferronnerie, elle est accompagnée par deux portes fenêtres dont l’une partiellement murée en allège. Les piédroits sont appareillés en calcaire de même que les encadrements en molasse. A l’étage, trois fenêtres sont disposées de manière symétrique surmontées d’une petite fenêtre en forme d’arc en plein cintre éclairant le niveau du comble. Cette façade est flanquée au nord par un corps de bâtiment du même style édifié en 1904. Il est composé côté est de trois travées de baies dont une verticale en forme d’arc en plein cintre clavé avec appui et tablette ; au sud, par un corps bas abritant une salle à manger [Frommel, 2017] comportant peu d’ouvertures : une au nord, deux au sud, un mur aveugle à l’est et une grande triple baie en forme d’anse de panier du côté ouest. A l’angle sud-ouest, on trouve l’escalier d’accès au sous-sol. Côté nord, la façade comprend six travées de baies du fait de son l’élargissement en 1910par la création au nord-ouest d’un oriel surmonté d’un balcon arrondi. Un bandeau en pierre calcaire divise cette façade en deux parties. Elle conserve au rez-de-chaussée une porte d’accès en bois à panneau vitré pourvue d’un garde-corps en ferronnerie. Les fenêtres sont toutes munies de volets bleu clair et de garde-corps en ferronnerie. Les murs ont un crépi homogène enduit beige. Des chaines d’angle harpées consolident les angles de l’édifice.

Cette maison de maître se démarque par la composition architecturale soignée et la qualité de construction qu'elle propose (bras de force en bois ouvragé, chaînes d'angle harpées, encadrements en molasse) mais également par la stature régionale de deux de ses maîtres d'oeuvre, les architectes Etienne Chiocca et Jean-Louis Cayla (le premier n'étant pas connu à ce jour). Quoiqu'il ait évolué depuis sa construction, le bâtiment originel ayant été environné de plusieurs annexes et quelque peu transformé, il conserve son gabarit imposant, une bonne lisibilité et une grande partie de son ornementation. A proximité immédiate, ses anciennes dépendances présentent elles aussi de belles qualités architecturale et de conservation, maintenant la notion d'ensemble caractéristique d'un grand domaine de plaisance de la fin du XIXe siècle. A ces divers titres, il mérite d’être conservé et valorisé.[2]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Hermance), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.