Route de Sauverny 213

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Route de Sauverny 213

Route de Sauverny 213, 1290 Versoix

Google maps
rue: Route de Sauverny
secteur : 664400030-Sauverny
type : Habitation
construction : 0
étages[1] : 0, pour 5.1 mètres.
Carte

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Le hameau du moulin du Pont (dit parfois aussi le moulin Gay), est aujourd’hui composé de huit numéros (n. 211 à 225) : un découpage moderne qui ne tient pas compte de la réalité ancienne des lieux qui s’est modifiée au cours des siècles et des années.

Mentionné en 1390, ce moulin ne prend le nom de « du Pont » qu’au début du XIXe siècle, car auparavant La Divonne se franchissait là, pour aller à Sauverny de l’autre côté, qu’au moyen d’un gué. Les installations les plus anciennes remontent au XVIIIe siècle comme l’attestent deux inscriptions gravées sur des linteaux des installations hydrauliques regardant la rivière : 1737 et 1782. Cet ancien moulin est aujourd’hui divisé en deux numéros, le 217 et le 219. Vers 1800 (mais certainement avant déjà), le site compte deux bâtiments reliés par une cour commune. D’abord, le long du canal de dérivation de la rivière, s’étire le long bâtiment avec ses roues à aubes déjà mentionné. Ensuite, à peine plus haut, se carre une ferme qui, jouant avec la différence de hauteur du terrain à cet endroit, superpose deux niveaux : le premier, en bas, qui s’ouvre sur la cour commune et le moulin et, en haut, le second qui touche au chemin qui longe la Divonne, aujourd’hui route de Sauverny. Cette ferme est aujourd’hui divisée elle aussi en deux numéros, le 223 et le 225. Par la suite, ce noyau central s’étoffe progressivement de constructions diverses : maison d’habitation, remises, etc. qui finissent par donner jour à un véritable hameau. Continuant la même logique qui prévalut au XVIIIe siècle (et peut-être même avant), celui-ci se divise en deux parties séparées par axe central, mi-chemin d’accès, mi-cour commune : le long de La Divonne se situent essentiellement les infrastructures industrielles, tandis que du côté de la route, dans la pente, s’élèvent surtout les habitations.

Antérieure à 1847, cette construction était à l’origine un four qui n’a été converti en remise qu’au début du XXe siècle. Sa lourde maçonnerie est relativement fruste : galets de rivière et pierre de toutes sortes, le tout recouvert d’un crépi à la chaux qui unifiait autrefois son aspect. Le bâtiment compte deux niveaux. Le rez-de-chaussée est percé, côté cour, au nord-ouest, par la porte d’entrée dont l’encadrement est en roche et, à côté, par une petite fenêtre dont l’encadrement est quant à lui en bois. Au nord-est il l'est aussi par une ouverture barlongue constituée de solide pierre de roche. Au-dessus, le niveau sous toit reçoit une fenêtre dont l’encadrement est là encore en bois. Enfin, le tout se termine par une couverture en bâtière. La position de cet ancien four peu étonner car celui-ci, à moitié enfoui dans la pente du terrain, ne touche au numéro 221 que par son angle nord. En fait elle s’explique très bien. Le bâtiment servant à une activité dangereuse (la cuisson de pièces à haut degré) se devait d’être à l’écart des autres bâtiments, mais sans en être non plus trop éloigné. De plus, son inscription dans la déclivité lui conférait une solidité accrue et, pour les constructions environnantes, une protection supplémentaire en cas d'accidents.

De par sa fonction, ce petit bâtiment (fraîchement rénové d’ailleurs) fait pleinement partie de l’histoire des lieux. Par ailleurs, son intégration dans la pente du terrain, là où commence à mi-hauteur un jardin potager, lui confère une place importante dans la constitution de ce site industriel ancien. Malgré sa modestie, il constitue donc un maillon essentiel à la compréhension du hameau du Pont.[2]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Versoix), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.