Route de Sauverny 245

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Route de Sauverny 245

Route de Sauverny 245, 1290 Versoix

Google maps
rue: Route de Sauverny
secteur : 664400030-Sauverny
type : Activité
construction : Avant 1919
étages[1] : 2, pour 20.1 mètres.
Carte

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Le lieu-dit « Le Martinet », comme son nom l’annonce bien, conserve encore une ancienne forge attestée dès 1390, mais surtout les installations d’une minoterie qui voit le jour en 1852. Le tout comprend aujourd’hui une quinzaine de bâtiments répartis en deux ensembles. Le plus grand, le plus hétéroclite aussi, est établi au nord-ouest de part et d’autre d’un canal de dérivation de La Divonne : il s’agit des bâtiments industriels. Le plus petit, plus homogène, s’élève au sud-est le long de la route de Sauverny : c’est la partie habitation. Ces deux regroupements sont séparés par un cour étroite et asymétrique qui, en suivant la pente du terrain, s’ouvre plus elle s’étire en direction de l’ouest. Même si les fondements les plus anciens de cette forge, remontent au Moyen-Age, les différents bâtiments qui constituent aujourd’hui cet ensemble industriel ont été construits essentiellement entre la Restauration et le début du XXe siècle.

Dans cet ensemble, en aval de la partie industrielle, vient s’établir avant 1847 une construction supplémentaire, la plus basse de toutes car elle touche quasiment au cours de La Divonne. Il s’agit alors d’une dépendance rurale isolée du reste de la forge. Couverte par un toit en bâtière elle compte deux niveaux : de plain-pied, côté cour, elle alignait écurie(s) et grange(s) et, au-dessus, un long fenil. Cette ancienne affectation se remarque encore à deux détails significatifs. D’abord, sur la façade est, à gauche, et derrière, sur la façade ouest, sont percées des ouvertures en forme de losange qui faisaient office d’aération pour le séchage du fourrage. Ensuite reste à droite de la façade sur cour tout un pan de bois essenté : une relique des installations de la grange, à l’endroit où étaient déchargés le foin et la paille. De manière traditionnelle cette ferme est (ou plutôt était) comprise entre deux murs de pignon qui, se continuant en façade, côté est, faisaient office de pare-vent latéraux. Cette protection était en outre encore accrue grâce au large débordement en retroussis de la couverture. Cet avant-toit était supporté par une batterie d’aisseliers dont les jambettes étaient légèrement cintrées : de cette série de supports il ne reste qu’un exemplaire. A quelques détails près cette ferme ressemble beaucoup à celle établie en aval (bât. 223 et 225). En effet, cette ferme primitivement isolée (pour des raisons d’hygiène et de sécurité comme ailleurs durant cette même période), se voit pourvue en 1891 d’un bâtiment en retour d’équerre qui la réunit au reste de la minoterie. Cette nouvelle construction reçoit un toit en bâtière qui vient mordre sur le versant est de celui de l’ancienne ferme. Ce bâtiment de jonction occasionne de profondes transformations : au lieu de l’écurie (ou des écuries), de la grange (ou des granges) et du fenil, s’installent une remise à gauche (là ou la hauteur sous plafond a été accrue pour l’occasion) et, à droite, un atelier de mécanique, peut-être même deux. En effet, côté aval, de larges baies vitrées sont ouvertes pour l’occasion dans la façade ouest. C’est de ce côté, le moins visible car tourné du côté de la France, qu’en 1899 vient encore s’accoler dans le coude extérieur de cet ensemble disparate une autre adjonction en partie essentée.

Cette ferme moderne (qui n’est pas s’en rappeler celle établie plus haut au numéro 247), bien qu’ayant été transformée et agrandie, fait partie d’un ensemble de bâtiments constituant autrefois une forge, puis une minoterie. Ces installations rares ont gardé étonnamment une très grande partie de leur substance. Etablie le long de La Divonne, dans un site préservé, cette ancienne ferme témoigne, au même titre que les autres constructions, de l’histoire et de l’évolution de l’architecture rurale et industrielle du canton.[2]

Dépendances agricoles

Bâtiments 367 (construit en 1905) et 769 (construit en 1918). [3]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Versoix), accessible sur site du RAC
  3. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Versoix), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.